EducationEnseignement de la Sexologie et de l’homosexualité au Mali : Voici les raisons de la colère rouge de l’Imam Mahamoud Dicko contre le Gouvernement Boubèye
Publié le jeudi 20 decembre 2018 | Le 22 Septembre
Le Ministère de l’Education Nationale du Mali a élaboré récemment en catimini avec l’appui technique et financier des Pays Bas un document appelé « Module d’Education Sexuelle Complète » destiné aux enseignants du fondamental. Ce module satanique destiné à faire l’apologie de l’homosexualité s’inscrit dans le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC II) en cours d’élaboration, a engagé une grande réforme des curricula pour mieux adapter l’école aux besoins des jeunes et de toute la société malienne.
Alerté de la nouvelle stratégie mise par le gouvernement pour légaliser l’homosexualité dans notre pays, cela après l’échec du code de la famille en 2011, l’imam Mahamoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali a fait une sortie musclée la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Nous vous livrons les raisons de sa colère, tirées du module satanique qui doit préparer l’esprit de nos enfants à cette pratique de Sodome et Gomor. Aussi la liste des différents partenaires impliqués dans l’élaboration du projet. Bonne lecture…. Les grandes lignes
QU’EST CE QUE L’ORIENTATION SEXUELLE ?
La préférence sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle) pour un membre du sexe opposé, de même sexe, ou les deux, pour la satisfaction sexuelle.
THEME 3 : TOLERANCE, INCLUSION ET RESPECT
– Tolérance et respect :
La tolérance, et le respect sont des valeurs d’une importance capitale pour des relations saines.
Tout être humain est unique et a de la valeur, et peut, au travers d’une relation d’amitié, et d’une relation d’amour, apporter une contribution à la société. Tout être humain a droit au respect, se moquer d’une personne est un comportement néfaste.
Tout acte de harcèlement ou d’intimidation visant une personne et fondé sur son état de santé, sa couleur, son orientation sexuelle ou toute autre différence est un acte irrespectueux et blessant et constitue une violation des droits de la personne.
La stigmatisation et la discrimination constituent une violation des droits de la personne. Il est de la responsabilité de chacun de défendre des personnes qui font l’objet de harcèlement ou de brimades.
– Inclusion :
Définition
L’inclusion est le processus par lequel des efforts sont faits afin d’assurer que tous, peutimporte leurs expériences, peuvent réaliser leur potentiel dans la vie. Une société inclusive est caractérisée par des efforts pour réduire les inégalités, pour un équilibre entre les droits et les devoirs individuels
L’éducation à la sexualité est nécessaire à l’atteinte des droits sexuels et reproductifs, elle ne doit en aucun cas enfermer une personne au niveau de son identité.
Ainsi, il faut comprendre l’éducation à la sexualité comme une partie d’un projet d’émancipation collective et de justice sociale. Elles fournissent un cadre de référence en éducation à la sexualité pour reconnaître et répondre aux besoins de toutes et tous, notamment des jeunes traditionnellement en situation de handicap. Les lignes directrices mentionnent que les programmes de promotion de la santé doivent inclure « tous, peu importe leur âge, leur race, leur origine ethnique, leur identité sexuelle, leur orientation sexuelle, leur milieu socio-économique, leurs capacités physiques et cognitives, leur appartenance religieuse ou toute autre caractéristique de ce genre ».
Une éducation inclusive prend en considération les différents contextes sociaux et vise la justice sociale, répond aux besoins diversifiés des jeunes et propose des outils pédagogiques qui illustrent les diversités.
L’UNION DES PARTENAIRES……
Les mariages précoces, les mariages d’enfants et les situations de parentalité adolescente ont des conséquences négatives pour la société et pour la santé. Les lois et les pratiques sociales façonnent la manière dont le mariage, l’union des partenaires et le fait d’avoir des enfants sont organisés dans la société.
1- La parentalité
Décider de devenir parent est un droit pour toute personne, y compris pour les personnes ayant un handicap et pour les personnes vivant avec le VIH. Etre parent implique des responsabilités, pour cela il existe plusieurs manières pour des adultes de devenir parents : grossesse désirée, non désirée, adoption, procréation assistée et recours à une mère porteuse.
Par le mariage, des liens de parenté s’établissent entre deux individus, voire des familles.
COMMENT DEVENIR GAY OU LESBIENNE….
Il existe différentes façons d’exprimer son amitié et d’aimer une autre personne.
L’amitié et l’amour contribuent au bonheur des individus.
Les rôles dévolus aux deux sexes influent sur les relations interpersonnelles et l’égalité des sexes favorise des relations plus saines.
1- Relations amoureuses
L’amour, l’amitié, la passion et l’attirance sexuelle traduisent différents sentiments (joie, tendresse, tristesse, jalousie, chagrin,…)
Les amis peuvent avoir une influence positive ou négative les uns sur les autres.
Des relations étroites peuvent parfois évoluer vers des relations sexuelles.
Les rôles et les stéréotypes fondés sur le sexe peuvent avoir de profondes répercussions sur les relations amoureuses.
Les abus et la violence dans les relations ont un rapport étroit avec les rôles et les stéréotypes fondés sur le sexe.
Thème 1 : Normes et influences des pairs sur le comportement sexuel
1.1. Les Normes
Les normes correspondent à l’expression des valeurs et traduisent ce qu’il est convenu d’être ou ne pas être, de faire ou ne pas faire à titre individuel ou dans un groupe. On peut distinguer des normes de comportements, des normes de conformité sociales, des normes qui se réfèrent à la morale, à la psychologie…
Pour une meilleure intégration sociale, tout en respectant les normes du groupe, l’individu est obligé de prendre en compte les valeurs et normes de sa société.
Les coutumes sont porteuses de normes et de valeurs spécifiques se rattachant à une société. Les valeurs sont considérées comme étant des propositions positives admises communément par un groupe important, durant un temps assez long sur un territoire suffisamment large.
On peut distinguer les valeurs sociales communes et incontournables pour notre société – par exemple tolérance, solidarité, respect des autres…- et les valeurs individuelles qui correspondent à ce que chacun croit être bien/bon pour lui – respect de soi, partage…
1.2. Groupe de pairs
Le comportement du jeune adolescent n’est pas seulement influencé par sa famille. Il subit aussi l’influence des camarades de classe et des amis avec qui il forme le groupe de pairs. Un groupe de pairs est donc un ensemble de personnes présentant des caractéristiques communes (âge, milieu social, préoccupations, aspirations, etc.).Ces personnes sont susceptibles de s’influencer mutuellement.
Le groupe de pairs permet à l’adolescent de faire la transition des interactions sociales entre personnes du même sexe aux interactions sociales mixtes.
« C’est à l’adolescence que les relations avec les pairs prennent une place prépondérante, davantage qu’à l’enfance et qu’à l’âge adulte » (Bee et Boyd, 2008). Comme le groupe de pairs procure de l’affection, de la compréhension, puisqu’il sert de guide moral à l’adolescent; il influence grandement le développement de son identité. A l’adolescence, le jeune fuit sa famille pour retrouver ses pairs : Le groupe rend possible la gestion de certains conflits de dépendance infantile non résolus vis-à-vis des parents. Durant de longues heures, dans de véritables joutes oratoires, sont débattus des problèmes futiles ou importants : sociaux, philosophiques, sexuels, psychologiques, politiques.
Par la valeur gratifiante et structurante (fonctions essentielles du groupe), le groupe de pairs est pour l’adolescent un moyen grâce auquel il tente de trouver une identification, une protection, une exaltation et un rôle social.
Selon les résultats d’une étude sur l’influence du groupe pair sur l’adolescent réalisée en 2005 par Olds et Papalia, c’est à l’adolescence que les stéréotypes masculins et féminins de l’enfance s’assouplissent, l’identité sexuelle se complète et s’affirme avec la sexualisation du corps consécutive à la puberté et l’orientation sexuelle se précise. A cette période, l’adolescence se caractérise aussi par le conformisme à un groupe de pairs.Les jeunes s’influencent et se servent mutuellement de points de référence identitaire quant à leur façon de s’habiller, de parler, de choisir leur activité sociale et leur comportement sexuel.
Ainsi, au fur et à mesure que les adolescents deviennent plus autonomes, l’influence du groupe de pairs diminue. Les amitiés tendent à s’individualiser, les grands groupes se dissolvent et le style perd de son importance précisent les auteurs.
VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE
Le terme « violence basée sur le genre » est de plus en plus utilisé par certains acteurs pour mettre en lumière les dimensions sexospécifiques de certaines formes de violence à l’égard des hommes et des garçons.
1- VOIES DE RECOURS
Le Mali dispose dans son arsenal juridique bien de dispositions lui permettant de lutter contre les violences basées sur le genre. Parmi celles-ci, il y a en premier lieu, la Constitution du 25 février 1992,le Code de la famille et des personnes, le Code pénal, des lois spécifiques et des lettres circulaires.
De façon spécifique, la Constitution aborde la problématique des VBG aux niveaux entre autres de :
«La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne» (art. 1) ;
«Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée» (art. 2).
«Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants» (art. 3).
«L’éducation, l’instruction, la formation, le travail, le logement, les loisirs, la santé, et la protection sociale constituent des droits reconnus» (art. 17).
«Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve pour chaque traité ou accord de son application par l’autre partie »(art. 116).
Les VBG sont abordées dans la Loi n°-01- 079 du 20 août 2001 portant code pénal en sa Section III : des coups et blessures – violences – tortures
2- Prise en charge
La prise en charge est multidimensionnelle. Elle est d’ordre médical, sécuritaire, juridique et psychosocial.
Le partenaire, les ministères et les ONG impliqués dans la rédaction du module satanique
– L’Ambassade du Royaume des Pays Bas ;
– Le Groupe Pivot-Santé Population à travers son Programme Education Sexuelle Complète « Kalan – Jogo – KƐnƐya » ;
– Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers la DNS ;
– Le Ministère de la Jeunesse de l’Emploi et de la Construction Citoyenne à travers le Projet Jeunes ;
– Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers le Programme PNLE ;
– Les Services centraux et déconcentrés du Ministère de l’Education Nationale : Direction Nationale de la Pédagogie (DNP) ; Direction Nationale de l’Enseignement Fondamental (DNEF) ; Inspection Pédagogique Régionale de l’Enseignement Secondaire (IPRES) de Bamako ; Académie d’Enseignement (AE) de Ségou et le Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Ségou ;
– L’ONG ENDA/Mali.
LE MINISTRE TEME SUR LA CONTROVERSE DE L’HOMOSEXUALITE A L’ECOLE :
“Tout ce que nous faisons intègre nos valeurs”
Gagné par le souci de la clarté, le ministre de l’Education nationale, Pr. AbinouTémé, depuis que la polémique sur l’homosexualité à l’école a éclaté, sort de son silence pour balayer d’un revers de la main la rumeur qui a alimenté les réseaux sociaux sur ce sujet controversé. Tout est parti des propos, relayés dans la presse locale, de l’imam Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali, soutenant que les “écoles allaient bientôt être assujetties à l’enseignement de l’homosexualité”. “Pas possible” ! Répond le ministre de l’Education qui ajoute tout de go que “l’école sera toujours le reflet de nos valeurs”. Entretien…
Depuis que la rumeur a enflé sur les réseaux sociaux, suite à la sortie publique de l’imam Mahmoud Dicko affirmant que “l’enseignement de l’homosexualité serait bientôt une réalité dans nos écoles”, c’est la première fois que le ministre de l’Education nationale, Pr. AbinouTémé intervient publiquement sur ce sujet pour redresser les torts et recadrer les choses s’agissant de la série d’activités techniques et pédagogiques qui se déroulent à Ségou et qui regroupent les représentants de plusieurs départements ministériels, dont le ministère de l’Education nationale, pour permettre aux enfants de mieux apprendre leurs corps.
En rentrant dans le cœur de la polémique sur “l’enseignement de l’homosexualité dans les écoles”, une déclaration publique de l’imam Dicko, président du HCI, relativement aux travaux d’un atelier à Ségou qui regroupe des spécialistes de l’Education nationale, le ministre Témé répond que les modules et outils pédagogiques dont il s’agit sont forcément conçus à partir de nos réalités socio-culturelles. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement dans la mesure où, assure-t-il, l’école participe à la valorisation des ressources humaines du pays : en les dotant de qualités à la fois intellectuelles et morales.
Pour le ministre de l’Education, l’école, creuset du savoir pour nos enfants, ne peut pas ne pas intégrer les valeurs culturelles de notre pays. C’est bien dans cette logique que l’école, depuis toujours, ici comme ailleurs, reste attachée à l’enseignement de l’homme.
Et, dans notre pays, reconnaît le ministre, depuis des années, il y a un souci d’amélioration de l’éducation sexuelle à l’école. Il s’agit, selon lui, de donner une information saine aux enfants sur leurs corps dans le but justement de leur permettre de gérer, en toute responsabilité et sans complexe, les nombreux problèmes liés à leur sexualité à l’école.
“On leur apprend sans complexe leurs corps pour que leurs parcours scolaires ne soient pas perturbés par des difficultés de la vie”, explique le ministre Témé. Et de rappeler la tenue, récente, à Abidjan (Côte d’Ivoire), d’un important rendez-vous international, sous l’égide de l’Unesco, ayant regroupé des pays comme le Niger, le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie, le Mali, etc., lié à la problématique de l’éducation sexuelle des enfants.
C’est dans cette logique que des programmes de modules scolaires sont en discussion à Ségou, regroupant plusieurs représentants de départements ministériels, notamment l’Education nationale, la Femme, l’Enfant et la Famille, la Jeunesse et la Construction citoyenne, qui ont en charge la gestion de cette problématique.
Il est clair, pour le ministre Témé, que “tout ce que nous faisons, intègre nos valeurs culturelles et sociales”. Il affirme sans ambages qu’”aucun Malien ne peut raisonnablement croire que l’école malienne va intégrer des concepts que nous ignorons dans notre culture”. Le ministre Témé, sans détour, l’avoue : “Il ne peut pas être question, pour le ministère de l’Education nationale, gardien également des valeurs sociétales, d’enseigner l’homosexualité à l’école, contrairement à ce qui a été annoncé sur les réseaux sociaux”.
Une recherche documentaire et non des modules à enseigner
Pour le ministre de l’Education, qui tient à lever toute équivoque sur cette question, les activités, jusqu’ici techniques, ne répondent qu’à un besoin de recherche documentaire sur l’étude de la question et ne sauraient donc être considérés comme des modules ou des outils définitifs.
Abordant la logique d’ouverture qui guide le département de l’Education vis-à-vis des partenaires des écoles, le ministre Témé se souvient, il n’y a pas encore longtemps, de l’atelier qu’il a co-présidé avec l’imam Dicko et dont le thème portait sur “l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif malien”. A l’image de cette activité phare, développe le ministre de tutelle, tout ce que l’école fait dans le cadre des programmes scolaires destinés aux enfants est un processus participatif impliquant tous les acteurs de l’école avant d’être définitif.
C’est pour cela que le ministre Témé réitère que l’école est ouverte à toutes les suggestions, pourvu qu’elles contribuent à améliorer ses méthodes et ses pratiques. D’où son souhait ardent de voir le président du HCI, l’imam Dicko, se prémunir de précautions pour prendre attache avec les autorités scolaires, leur exposer ses préoccupations avant de les mettre sur la place publique. Et cela, pour l’intérêt bien compris de l’école malienne.
Et pour cause. Selon lui, du fait que l’école est avant tout une affaire de tous, il importe que les agissements des uns et des autres, vis-à-vis d’elle soient constructifs et positifs plutôt que de viser à jeter inutilement sur elle la polémique malsaine qui ne peut que l’affaiblir.
Telle est la vision du ministre Témé pour le meilleur accompagnement dont l’école a besoin de la part de tous ceux qui sont soucieux de son devenir et qui savent qu’elle ne peut relever la tête que lorsqu’elle affronte sereinement les multiples défis auxquels elle est confrontée pour son épanouissement.