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Affaire “éducation sexuelle complète” : Mahmoud Dicko appelle à un grand meeting le dimanche prochain
Publié le jeudi 20 decembre 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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La colère de l’imam Mahmoud Dicko ne retombe pas contre le gouvernement malien pour avoir entamé l’élaboration d’un document de base à « l’enseignement de l’homosexualité » au Mali. «Je ne révèle pas ma source mais elle est digne de foi. Comment un imam, un musulman, un responsable comme moi pourrait affirmer une chose sans preuve? Je suis enseignant, j’ai des amis dans ces structures. J’ai toute la documentation », a-t-il déclaré, le 19 décembre 2018, sur le plateau de Renouveau TV.



L’une des erreurs du gouvernement a été de communiquer sur l’affaire comme étant « une rumeur » rapportée par l’imam Dicko. « Le ministre me fait pitié, il ne maîtrise même pas le dossier dont il parle. Il a été parachuté dans ce dossier d’homosexualité. Les gens ne sont pas responsables dans ce pays, ils vendent leur âme au diable », a poursuivi l’imam Dicko.

Il s’agit d’une bataille contre l’homosexualité menée par le Haut Conseil Islamique « et non celle de Mahmoud Dicko ». Pour lui, le pouvoir n’a aucune considération pour le peuple. La position de l’imam risque de se radicaliser. Au moment où la polémique enfle, les responsables incriminés se sont rendu chez d’autres leaders religieux pour affaiblir la fronde.

Selon l’imam Dicko, le paradoxe au Mali est que ceux qui devraient servir ne font que se servir. « IBK nous a publiquement dit que si nous ne lui disons pas la vérité, nous serions interpellés le jour du jugement dernier », a rappelé l’imam qui a par ailleurs reconnu que la décision du Premier ministre d’arrêter les travaux de Ségou sur l’éducation sexuelle est à saluer. « Ça veut dire que ce qui a été dit est fondé », a dit l’imam Dicko.



Les actes du Premier ministre, consistant à faire arrêter les travaux et la rencontre dans la journée du mercredi avec les leaders religieux, ne suffisent pas à apaiser les frondeurs. « Dans ce pays, c’est honteux que des responsables nient des choses évidentes. Que les élections soient bien organisées ou pas, que tel soit président ou pas, cela n’est pas notre problème. C’est pour l’avenir des enfants du pays », a déclaré Dicko en appelant à un meeting le dimanche 23 décembre au Palais de la culture.

Par ailleurs, selon Mahmoud Dicko le Mali est mal gouverné et il est temps que les autorités se ressaisissent pour sortir la nation des difficultés. «Les gens ne sont pas sérieux dans ce pays ; ils prennent de l’argent à l’insu du peuple pour pervertir l’école… Suite à son incapacité, l’Etat s’est confié aux milices, ce qui a compliqué la situation. Ce que nous avons joué comme rôle n’est pas étranger aux Maliens. Nous avons lancé plusieurs alertes. Si les dirigeants échouent, ils sont prêts à tout faire. C’est au peuple de montrer la ligne rouge aux gouvernants », a-t-il affirmé.

Le président du Haut conseil islamique est clair, le seul langage que comprennent les gouvernants du Mali est la violence ; il faut taper du point sur la table pour se faire entendre. « Quand les gens de Kidal éternuent, la République tremble puisqu’ils ont des armes et leur sérieux est connu. Quand l’UNTM dit non, ils ont tous peur », a commenté l’imam Dicko.

Soumaila T. Diarra
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