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Cherté de la vie : L’UNTM en grève du 9 au 11 janvier 2019
Publié le vendredi 21 decembre 2018  |  Le Combat
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’UNTM
Bamako, le 12 avril 2017 l’UNTM a tenu une Conférence de presse à la bourse de travail
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Décidément, sur le front social, l’année 2019 s’annonce mal en ce qui pour le pouvoir en place. En guise de signe précurseur pas du tout aisé, il y a l’annonce de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) de déclencher une grève d’avertissement de 72H allant du mercredi 9 au vendredi 11 janvier 2019 si leurs exigences ne sont pas satisfaites. Car, selon une source proche de la plus puissante centrale syndicale malienne, 2019 est une année de tolérance zéro pour ce Gouvernement de l’espiègle Soumeylou Boubèye Maïga qui se prend pour le plus malin en continuant de rouler son mentor IBK, le parti RPM et tout le Peuple malien dans la farine.

L’UNTM a décidé de sortir de son silence. Depuis le 2 mai 2018, la puissante centrale syndicale nationale du Mali avait déposé un cahier de doléances de 12 points sur la table du Gouvernement. Mais, d’après un Responsable de l’UNTM, vu les circonstances difficiles du pays, ils avaient jugé utile de ne pas le faire accompagner de doléances d’aucune menace de préavis de grève. Aussi, entre-temps des négociations auraient été engagées pour satisfaire les revendications des travailleurs maliens à l’amiable. Toutefois, avec l’organisation de la présidentielle, ces négociations ont été interrompues avant d’être reprises avec la mise en place d’une commission de conciliation qui a travaillé pendant 45 jours sur tous les points de revendications soumises au Gouvernement.

Cependant, ce pays, aujourd’hui sous l’ère du couple « IBK- SBM », il ne se passe plus une seule semaine sans que sur le front social n’éclate une grève ou un mouvement de protestation populaire du genre meeting, sit-in et marche. D’un secteur à un autre, le mécontentement se généralise, et le désarroi se fait sentir avec force en mettant plusieurs services publics en état de veille. Finalement, l’UNTM en dépit de toutes ses preuves de bonne foi, le constat en est que ce Gouvernement passe plus de temps à tenter de désamorcer une situation qu’il ne cesse de créer de façon malicieuse et malhonnête. Au lieu de s’occuper réellement à résoudre les préoccupations des travailleurs et du Peuple maliens, le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, se bat pour devenir le Dauphin du Président IBK, en créant malicieusement des difficultés à tous les niveaux et au plan syndical. Ce qui présage que la situation sociale pour l’année 2019 sera embrouillée, compliquée pour ce Régime. Ce, dans la mesure où, sur la longue liste des secteurs où mécontentement et déception conjuguent, l’on retrouve, le secteur de la santé, les magistrats les DFM, les enseignants, les services du Département des Affaires étrangères, l’Assemblée Nationale, la police, les Mines et la redoutable centrale syndicale (UNTM). Au cœur de leur revendication, l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels. Le plus décevant c’est que ce PM excellent dans l’irrespect des engagements pris par le Gouvernement et le Président de la République. Cette situation entraîne un malaise social et politique profond qui se généralise et ne cesse de s’amplifier de jour en jour au sein de tous les secteurs vitaux de ce pays quiest toujours secoué tant sur le plan politique, sécuritaire, économique et social depuis l’arrivée de Boubèye à la tête du Gouvernement. De par sa faute malicieuse, l’année 2018 qui s’achève a été ponctuée de conflits sanglants dans les Régions du Nord et du Centre du pays. La misère devenue monnaie courante des travailleurs maliens continue de côtoyer l’opulence arrogante des Gouvernants et leurs familles et les inégalités criantes qui persistent au sein de notre société. À son tour, l’élection présidentielle n’a fait qu’accentuer l’instabilité politique à cause de sa mauvaise organisation. Partout, c’est la cherté de la vie qui se fait remarquer.

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