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Le Premier ministre en 5è Région : Dialogue direct avec les populations de Youwarou et Douentza
Publié le lundi 24 decembre 2018  |  L’Essor
Soumeylou
© Autre presse par DR
Soumeylou Boubèye Miaga
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Après avoir loué les efforts de l’Etat en matière de sécurité, les populations ont soumis au chef du gouvernement des doléances dont la réalisation des infrastructures de développement de base.

Mopti, de par sa situation sécuritaire, est assez emblématique des défis que se doit de relever notre pays afin d’asseoir véritablement les bases d’un développement durable et harmonieux. C’est pourquoi, la Région focalise les efforts du gouvernement et de son chef, Soumeylou Boubèye Maïga, qui ne cesse d’y multiplier les déplacements pour disséminer le message de paix du président de la République et manifester la solidarité de l’Etat à l’endroit des populations meurtries. Ces tournées offrent aussi l’opportunité à ces populations de partager directement leurs préoccupations avec le Premier ministre et d’ébaucher, avec lui, des pistes de solutions.

Vendredi dernier, c’était au tour des cercles de Youwarou et de Douentza d’accueillir Soumeylou Boubèye Maïga, accompagné d’une forte délégation comprenant notamment le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et des parlementaires de la Région. Le gouverneur de la Région, le général Sidi Alassane Touré, était également du voyage.

Arrivé à Sévaré, dans la matinée, le Premier ministre a aussitôt mis le cap sur Youwarou où il a été reçu en liesse. Pour les habitants, cette visite témoigne de la ferme volonté des plus hautes autorités de n’abandonner aucun Malien à son sort. Aussi, vient-elle (visite) fortifier la dynamique impulsée par l’action militaire dans ce cercle, où la situation sécuritaire s’améliore.

Lors des échanges, l’adjoint au maire, Demba Konta, a loué les efforts de l’Etat sur le plan sécuritaire, avant de soumettre des doléances au visiteur du jour. Les besoins de la localité se posent essentiellement en termes d’infrastructures de développement.

L’édile a insisté sur la nécessité de réaliser des locaux pour le lycée public de Youwarou, l’électrification de la ville, la rénovation et l’équipement des locaux abritant la gendarmerie qui a aussi besoin de pinasses pour bien mener ses missions… A ces doléances, le Premier ministre a apporté des réponses concrètes. «Tout sera fait pour construire le lycée public de Youwarou, d’ici la prochaine rentrée scolaire», a-t-il annoncé. Soumeylou Boubèye Maïga a également promis de dépêcher à Youwarou, en janvier 2019, des équipes de la SOMAGEP et d’EDM-sa pour voir comment améliorer la fourniture en eau et électricité. Même exercice d’échanges avec les habitants à Douentza où le chef du gouvernement a eu droit à un accueil chaleureux. Les doléances exposées à l’occasion par Housseïni Bocoum, maire de Douentza, ont trait à la réalisation d’infrastructures routières, de collecteurs et de caniveaux et l’extension du réseau électrique.

En réponse, Soumeylou Boubèye Maïga a informé ses interlocuteurs de l’ambition du gouvernement de réaliser, à partir du premier trimestre 2019, au moins 5 km de voies urbaines (bitumées) dans cette ville. Mais, le plus urgent, de l’avis du Premier ministre, est de stabiliser la Région. Ce qui n’est pas seulement l’affaire du gouvernement, mais de tous les citoyens.

A ce propos, il a établi la corrélation paix-développement. Illustration parfaite : le bitumage de l’axe Douentza-Tombouctou dont les travaux sont évalués à près de 82 milliards FCFA, a été jusque-là impossible à réaliser à cause de l’insécurité. Soumeylou Boubèye Maïga a donc appelé les populations à se mobiliser contre ceux «qui nous empêchent d’évoluer». Lors de ces visites, le chef du gouvernement a, au nom du président de la République, offert des dizaines de tonnes de vivres et d’aliments bétail aux populations.

Envoyé spécial

Issa DEMBELE

Stabilisation des régions du centre : UN PROGRAMME SPÉCIAL DE DDR SE MET EN PLACE

Au deuxième jour de sa visite à Mopti, le Premier ministre a procédé au lancement officiel du «Programme de réduction de la violence communautaire dans les régions du centre». Cette opération spéciale vise à désarmer, démobiliser et réinsérer les combattants des différents groupes armés. L’évènement, qui s’est déroulé dans la salle de spectacle Sory Bamba de Mopti, a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre en charge de la Cohésion sociale, de la paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré. Il a aussi mobilisé les combattants (peul et dogon), venus exprimer leur volonté de faire la paix.

Cette initiative, pilotée par la commission nationale de DDR, ouvre de nouvelles perspectives pour la région. Les combattants, qui accepteront de renoncer à la violence, bénéficieront de formations en vue de leur insertion socioprofessionnelle. «Une bonne nouvelle », murmurait-on dans la salle. En effet, à cause des violences communautaires, l’économie de la région est asphyxiée et le tissu social est en lambeaux. Issa Kanssaye, maire de Mopti, a espéré que ce programme vienne renforcer le processus d’apaisement, afin que la confiance revienne entre les communautés. Le gouverneur de Mopti croit aussi en la pertinence de ce programme devant accélérer le retour de la paix. Dans son discours, il a regretté la subite dégradation de la situation sécuritaire au cours de ces deux dernières semaines, notamment dans le cercle de Bankass qui, jusque là, accueillait les déplacés de Koro et Bandiagara. Heureusement, a-t-il souligné, les actions militaires ont permis de circonscrire considérablement les dégâts et limiter le nombre de populations déplacées. A sa suite, les représentants des communautés Bozo, Dogon, Peul et Bambara se sont succédé à la tribune. Tous ont déploré les affres de l’insécurité et émis le vœu de retrouver la paix et la quiétude d’antan qui caractérisaient cette zone. Pour sortir de cette situation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, président de la commission nationale de DDR, préconise que les cellules de la réconciliation créées au niveau local, mettent en place des « réservoirs de sages qui interviendront chaque fois qu’il y a un problème entre les communautés». Selon lui, le Programme de réduction de la violence communautaire opérera suivant la même méthodologie que les programmes de DDR en cours dans le Nord. D’abord, les combattants seront identifiés au niveau cercle, enregistrés, puis formés suivant les options qu’ils auront choisies. Certains d’entre eux pourraient intégrer l’armée.

Avec le lancement de ce programme et les actions en cours dans la Région, le chef du gouvernement a estimé que «nous sommes dans un moment de vérité». Chacun devra, par conséquent, choisir son camp. Face aux combattants peuls et dogons, Soumeylou Boubèye Maïga est revenu, largement, sur la situation sécuritaire qu’il juge «difficile et complexe» et vis-à-vis de laquelle, il n’y a pas de solution toute faite. Complexe, car elle (situation) a été engendrée et continue d’être alimenté par un mélange de facteurs. Parfois, dit-il, « nous avons à faire à des situations où il n’y a pas de visage ou qui ont mille visages. Donc, on ne sait pas avec qui, on est sûr que quand on a dit une chose, cette chose-là est établie pour de bon».

En plus de cette dimension, le PM a dénoncé les calculs mercantiles de ceux qui font de cette crise un fonds de commerce. Pour certaines personnes, dit-il, « le Mali est devenu un terrain d’étude, de rapports… J’ai entendu des gens prétendre qu’il y a eu 2000 morts dans la région. C’est pourquoi, le gouvernement écrira formellement pour leur demander la liste des morts, parce que s’ils ont pu les compter, c’est qu’ils ont pu les identifier ». L’Etat, a assuré le chef du gouvernement, continuera de combattre les fauteurs de trouble. Et les forces armées auront à cet effet tous les moyens nécessaires, y compris ceux qui les permettront d’évoluer sur le fleuve. Parallèlement, le Programme de réduction de la violence sera mis en œuvre. Cet exercice, une fois arrivé à terme, l’Etat engagera une action encore plus forte contre les irréductibles.

I.D

Camp Fihroun de Gao : SOUMEYLOU BOUBÈYE MAÏGA EN COMMUNION AVEC LES SOLDATS

Samedi dernier, en début d’après-midi, l’avion transportant le Premier ministre a atterri à Gao. A bord, il y avait également le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Pr Tiémoko Sangaré et le chef d’Etat-major général des Armées, le général de division M’Bemba Moussa Keïta.

Ils étaient venus spécialement rendre hommage à nos vaillants soldats, leur témoigner la reconnaissance de la nation et partager avec eux un repas de corps. Tout un symbole pour ses hommes et femmes (officiers, sous-officiers et militaires de rang), réunis pour la circonstance au camp Fihroun. En leur nom, le commandant du secteur 1, le colonel Yacouba Sanogo, a dit toute la fierté des FAMA (positionnées à Gao) de communier avec le chef du gouvernement autour d’un repas de corps. «Ce geste démontre l’intérêt que les autorités accordent à notre travail», a-t-dit. Faut-il le rappeler, le repas de corps est une pratique bien connue au sein de la grande famille des porteurs d’uniforme. Elle renforce la cohésion et met en valeur la fraternité d’arme.

Face à nos vaillants soldats, Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas tari d’éloges. Il a salué l’esprit d’engagement, le sens du devoir et la bravoure de tous ceux qui sont déployés sur les théâtres d’opérations. Et de préciser que lui et sa suite participent à ce repas de corps au nom du président de la République, dont l’attachement au renforcement des capacités des forces armées est connu.

Toujours au nom du chef suprême des Armées, Soumeylou Boubèye Maïga a assuré que le gouvernement s’attèlera à renforcer les capacités des Forces armées. A ce propos, il a annoncé la diversification de l’équipement qui sera mis à la disposition des militaires, «pour les permettre de répondre à une menace qui s’infiltre partout». Aussi, l’Etat fera-t-il en sorte que les Forces armées redeviennent le creuset de la citoyenneté, du patriotisme et de l’engagement au service de la nation. Le PM a félicité les militaires pour tous les résultats enregistrés à Gao, «un théâtre qui constitue pour nous l’avant poste de nos Forces par rapport à la menace».

En cette veille de nouvel an, Soumeylou Boubèye Maïga a saisi l’occasion pour adresser les vœux du président de la République aux militaires et à leurs familles.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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