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La Commission Vérité, Justice et Réconciliation ouvre son antenne à Kidal
Publié le lundi 24 decembre 2018  |  minusma
Rencontre
© aBamako.com par Momo
Rencontre d`appropriation sur le Mandat de la CVJR
Bamako, le 29 décembre 2016 la CVJR a tenu une Rencontre avec les femmes leaders sur son mandat au patronat
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Le 20 décembre 2018, une cérémonie officielle s’est tenue pour marquer l’ouverture de l’antenne de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) à Kidal, en présence d’une centaine d’invités, notamment le représentant du Gouverneur, le Maire de Kidal, des représentants de la Plateforme et de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, ainsi que des membres de la société civile, des associations de victimes, des Cadis (juges traditionnels), des chefs traditionnels, et de la MINUSMA.





La Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA a appuyé cette ouverture à travers la fourniture de matériel bureautique et informatique à l’antenne de Kidal, et l’organisation de deux formations pour ses preneurs de déposition.



Après avoir ouvert des antennes à Bamako, Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou, et avoir recueilli ainsi les témoignages de plus de 10 000 victimes et témoins de violations graves des droits de l’homme commises au Mali depuis 1960, l’ouverture d’une antenne de la CVJR à Kidal représente un moment clé dans le processus de recherche de la vérité et de la paix au Mali.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Président du collectif des victimes a rappelé, pour bâtir un Mali uni et réconcilié, et pour briser le cycle des crises depuis 1963, la nécessité de faire face à un passé lourd de violations graves des droits de l’homme. Il a appelé les populations de Kidal à collaborer entièrement avec la CVJR pour lui permettre d’accomplir sa difficile mission. De son côté, le Président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, a exprimé sa gratitude envers ses partenaires, notamment la DDHP, et a souligné l’indépendance politique de la CVJR vis-à-vis du gouvernement du Mali. Il a également souligné que la CVJR n’est pas un tribunal et que son rôle est exclusivement de mener des enquêtes pour établir la vérité, écouter les victimes et leur offrir des réparations.

La DDHP de la MINUSMA appuie la CVJR à travers le Fonds fiduciaire des Nations Unies en soutien à la paix et à la sécurité au Mali. Le projet, qui a débuté en janvier 2018, a permis à ce jour d’opérationnaliser les antennes de Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et maintenant Kidal, notamment en leur fournissant du matériel bureautique et informatique. Il a aussi permis d’apporter une expertise technique pour le développement d’une stratégie d’enquête, de mettre en place une base de données des violations graves des droits de l’homme, ou encore de déployer des unités mobiles chargées de recueillir les dépositions des victimes vivant dans des localités reculées. Des audiences publiques sur les cas emblématiques de violations devraient commencer dès le mois de mars 2019.



Ce soutien de la MINUSMA à la CVJR s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, précisément le titre V, chapitre 14, article 46, qui fait référence à la Commission. Ce soutien fait également intégralement partie du Mandat de la MINUSMA tel que défini par la résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité, dans un effort de respect des normes et des principes des Nations Unies concernant la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.
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