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Répression ahurissante à Konsiga : Des familles entières pillées
Publié le mardi 25 decembre 2018  |  Le Rayon
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© Autre presse par DR
police malienne
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L’heure est grave dans la commune de Konsiga (cercle de Yélimané), notamment à Kersignané. Dans ce village, chef-lieu de commune, une chasse à l’homme a été lancée, le jeudi 20 Décembre 2018, par les forces de l’ordre sous le commandement du chef de l’exécutif de la Région de Kayes. Une centaine des personnes ont été injustement arrêtées, suite à la visite du gouverneur de Kayes, le mercredi dernier dans cette commune dont l’objectif était de trouver un terrain d’entente entre la population de Konsiga et le maire contesté Tamassa Kébé.

La population de Kersignané vit une psychose totale, la peur au ventre. Une mission du gouverneur censé ramener l’apaisement n’a rien servi. Elle a plutôt engendré une mauvaise tournure, renforçant le désordre et le désespoir à Konsiga. Le mercredi 19 décembre 2018, le Gouverneur de la région de Kayes, Baye Konaté, a décidé de se rendre dans la commune de Konsiga pour échanger avec la population sur la situation qui prévaut entre le maire Tamassa Kébé et sa population. Sur place, des discussions ont été engagées avec l’ensemble du village afin de trouver une issue favorable aux problèmes qui secouent la commune. Les populations ont rappelé que la présence de Tamassa Kébé à la tête de la mairie de Konsiga représente le problème fundamental de cette situation. La réunion fut très tendue entre les deux parties, avec quelques paroles perfides et provocatrices. Le lendemain, le village de Kersignané s’est réveillé sous des gaz lacrymogènes et une descente musclée de pick up remplis de gendarmes. Ils étaient partis avec un seul ordre et objectif de la hiérarchie : faire arrêter toute personne susceptible d’appartenir à l’association Yelimané Cercle Dagakané et qui s’oppose au Maire Tamassa Kébé.

Selon les témoignages, ils sont à peu près une centaine des personnes qui ont été arrêtés par les gendarmes. Parmi elles, figurent des personnes âgées de plus de 80 ans, et quelques responsables de l’association Yélimané Cercle Dagakané, notamment le président de Dagakané (antenne de Yélimané), Sadio Niakaté, le porte-parole, Bakary Diambou et d’autres responsables. Ils ont tous été transféré à Kayes. Aux dires du président de la jeunesse de Konsiga à Bamako, Aboubacar Siby, cette situation a laissé pantois les ressortissants de Yélimané en France qui ont décidé de se retrouver devant le consulat du Mali à Paris pour l’occuper depuis le jeudi 20 décembre 2018, au motif des faits survenus dans la commune de Konsiga. Cette situation a obligé l’ambassadeur du Mali en France d’annoncer à nos compatriotes établis dans ledit pays, à travers un avis que le consulat est fermé jusqu’à ce que les conditions de travail soient réunies. Le lendemain, les ressortissants de ladite localité à Bamako, se sont eux aussi retrouvés devant le siège de Dagakané à Baco Djicoroni pour un meeting d’information, de sensibilisation et de mobilisation. Ces ressortissants ne réclament que deux choses: la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées et le retour de la paix dans leur commune.

Rappelons qu’au cours de ces arrestations massives par les forces de l’ordre dans le village de Kersignané, il s’est avéré que les gendarmes sont rentrées dans les maisons des personnes, en prenant avec eux tous ceux qu’ils ont trouvés notamment les vivres, les objets importants, voire l’argent de quelques-uns. « Ils ont soutirés d’abord une personne de sa porte-monnaie contenant une somme de 150 000 FCFA, d’autre 75 000 F, etc. contre leur gré. Des vielles personnes ont subi une flagellation corporelle sévère de la part de ces éléments, au motif qu’elles sont contre le Maire Tamassa. Et toutes ces manœuvres ont été orchestré par le fils du Maire qui les guidait dans leur chasse à l’homme », nous a raconté un témoin victime de cette situation déplorable.

Il est temps que les plus hautes autorités songent à prendre cette situation à bras-le-corps pour apporter une solution idoine.

Madihawa KEBE
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