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8è jour de grève de la faim des cheminots : Le gouvernement de SBM fait le sourd
Publié le jeudi 27 decembre 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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Les cheminots observent une grève de la faim depuis le mercredi 19 décembre 2018. Quatre d’entre eux ont été déjà évacués d’urgence vers le CHU Gabriel Touré. Si certains membres de la société civile et acteurs politiques leur ont rendu visite, cette situation semble être le dernier des soucis du gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga.

Depuis l’entame de la grève de la faim des cheminots, aucune délégation officielle n’a jugé opportun de leur rendre visite. Aucune mesure de soulagement en faveur des cheminots n’a été encore prise par le gouvernement. C’est le constat que nous avons fait durant ces 8 jours de grève de la faim. Mercredi 19 décembre-jeudi 27 décembre 2018, cela fait exactement 8 jours, jour pour jour que le Syndicat des travailleurs du rail a entamé une grève de la faim. Il réclame les 9 mois d’arriérés de salaire des cheminots.

Ils sont des dizaines de personnes à passer la journée et la nuit à la gare ferroviaire de Bamako. Des tentes, des moustiquaires, des nattes sont, entre autres, leurs outils. La tristesse se lit sur leurs visages. Ils ont tenté plusieurs options, mais aucune solution n’est trouvée jusque-là. Le gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maiga avait promis de payer deux mois sur les 9 mois d’arriérés de salaire. Selon le secrétaire général du Sytrail, Mahamane Thienta, les deux mois promis par le gouvernement, n’ont pas été encore versés.

Quatre grévistes sont tombés malades et ont été évacués au CHU Gabriel Touré. Malgré cette situation, le gouvernement fait le sourd. Pour qu’une solution soit trouvée rapidement, les syndicalistes ont invité les différentes couches sociales du pays, précisément les religieux à intervenir sur ce sujet. Si l’Etat ne réagit pas, ils comptent renforcer leur action. « Bientôt nos familles nous rejoindrons à la gare ferroviaire», a annoncé M. Thienta.

En plus de la grève de la faim du Syndicat des travailleurs du rail (Sytrail), un cheminot du nom de Moussa Sissoko a marché de Kati à Bamako. Marié et père de 5 enfants, Moussa Sissoko, cheminot, a trotté ce lundi l’axe Kati-Bamako. C’est aux environs de 12h 30 mn qu’il arriva auprès de ses collègues à la gare ferroviaire de Bamako à pied. Cette initiative du cheminot Moussa Sissoko, vise à interpeller les autorités à faire face aux préoccupations des cheminots qui sont à 9 mois sans salaire. “J’ai décidé de marcher de Kati à Bamako pour réclamer mes 9 mois d’arriérés de salaire. Il faut que l’Etat honore son engagement qui est la relance du trafic ferroviaire. Pour défendre mon droit, je serai prêt à faire plus que 18 km”, a-t-il-lancé.

L’accueillant sur les côtes du chemin de fer, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du rail a salué son courage et son dynamisme pour ce combat. Avant d’inviter les cheminots à l’union sacrée. Les syndicalistes ne sont plus dans la logique de rebrousser chemin. Cette histoire s’inscrira dans les annales du chemin de fer.

Nous y reviendrons

Zié Mamadou Koné
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