Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation organise, depuis hier, au siège du Centre de formation des collectivités territoriales, un atelier national de validation du Projet de guide méthodologique d’élaboration des Programmes de développement économique, social et culturel (PDESC) intégrant les changements climatiques, le genre, la sécurité alimentaire, la migration et la cohésion sociale. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf. Etaient également présents, le représentant du projet-PICP/GIZ et non moins porte-parole des partenaires techniques et financiers, Mamadou Diarra et plusieurs participants.
L’atelier, qui prend fin aujourd’hui, vise à valider le projet de guide méthodologique intégrant les enjeux majeurs de développement durable tels que les changements climatiques, le genre, la migration, la sécurité alimentaire et la cohésion sociale avec les acteurs nationaux, régionaux et locaux en vue de prendre en charge les préoccupations liées à ces enjeux.
Dans son intervention, le représentant de GIZ a indiqué que la rencontre concernait également la planification du développement au niveau des collectivités territoriales. Cette planification devrait intégrer les actuels enjeux majeurs de développement, a-t-il ajouté. Mamadou Diarra a, par ailleurs, souhaité que les débats soient constructifs afin de pouvoir améliorer les documents qui sont soumis à l’appréciation pour que «nous puissions avoir un document propice et aider les collectivités à prendre les bonnes décisions pour intégrer ces enjeux majeurs qui sont le socle d’un développement durable». Le porte-parole des partenaires a, aussi, réitéré son engagement à appuyer le ministère en charge de l’Administration territoriale dans ce processus, notamment pour les étapes subséquentes. Ouvrant les travaux, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a rappelé que les textes de base de la décentralisation confèraient aux collectivités territoriales de nombreux outils de pilotage et de coordination. A titre illustratif, Mohamed Ag Erlaf a mis en exergue le PDESC, avant d’expliquer qu’il s’agit là d’un instrument de planification harmonieuse des actions de développement des collectivités territoriales, qui «contribue à l’amélioration du cadre de vie des citoyens». En outre, il a indiqué que le PDESC définissait l’ensemble des objectifs, des stratégies et des actions à court terme adoptés par la collectivité territoriale en vue de concourir au développement économique, social et culturel de sa population, conformément aux compétences qui lui sont dévolues.. «Il permet de prendre en compte les préoccupations légitimes des populations et de leur apporter les réponses appropriées », a-t-il précisé.
Selon Mohamed Ag Erlaf, cet exercice de planification doit être concerté et répondre à une démarche structurée traduite dans un guide d’élaboration des PDESC. Ce guide, qui a été élaboré en 2009 par son département, constitue depuis ces dix dernières années un outil de référence pour les collectivités territoriales, a souligné le ministre. «Il a notamment permis au ministère « d’enregistrer des acquis importants en matière de planification du développement des collectivités territoriales », a ajouté Mohamed Ag Erlaf. Toutefois, a-t-il tempèré, « notre quête inlassable d’améliorer les conditions dans nos territoires par une bonne planification nous amène à questionner nos outils ».
Cette actualisation doit permettre de prendre en compte les nouveaux enjeux, a enfin estimé le ministre avant de féliciter et de saluer les partenaires pour leur accompagnement de qualité dans le cadre de la consolidation du processus de décentralisation.
Bembablin
DOUMBIA