A travers son reporter, Maliki Diallo, votre quotidien, l’Indicateur du Renouveau, a remporté hier, le 2e prix national du « Journalisme sensible au genre ». Initié par l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom) de Dakar en partenariat avec l’Institut Panos Afrique de l’ouest (IPAO), le prix vise à récompenser les meilleures productions journalistiques des médias sur les droits des femmes.
Publié dans l’Indicateur n° 2755 du jeudi 6 décembre 2018, l’article intitulé : « Mutilations génitales : une pratique à la vie dure au Mali » a été primé par l’E-jicom et son partenaire IPAO. Sur une dizaine de postulants, Maliki Diallo, journaliste à l’Indicateur du Renouveau, a remporté le 2e prix national du journalisme sensible au genre. Ce prix organisé aussi au Niger, au Sénégal et en Côte d’Ivoire entre dans le cadre du projet Femmes, occupez les médias, financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays Bas. Une initiative qui vise à promouvoir les droits politique et civil des femmes dans tous les domaines. Le volet renforcement des capacités des médias est confié à l’E-jicom, chargée de sélectionner des journalistes, de les former et de les accompagner dans la production de contenus sensibles au genre. Maliki Diallo et sept autres journalistes Maliens ont participé au projet depuis le début de l’année.
Dans son article gratifié, Maliki Diallo évoque les conséquences des mutilations génitales féminines avec le témoignage d’une jeune femme victime de fistule obstétricale, raisons qui bloquent son abandon dans notre pays. Il met aussi l’accent sur les conventions internationales contre l’excision, signées et ratifiées par le Mali. Des religieux pro et contre l’abandon de cette violence sur la femme défendent également leur position dans son article.
Recevant le chèque géant d’une somme de 500 000 FCFA, M. Diallo se dit animé à la fois par un sentiment de joie et de tristesse. « Sentiment de joie parce que c’est la première fois que je postule à un prix. C’est réjouissant même si je visais le premier prix. Je suis triste parce que même demain une fille sera excisée malgré les conséquences démesurées de la pratique. Il est grand temps que l’Etat malien prenne une loi pour interdire cette violence faite aux femmes », a-t-il plaidé. Il a promis de continuer à travailler sur le sujet et invité aussi tous les journalistes Maliens à rejoindre le combat contre les mutilations génitales féminines.
Qui est Maliki Diallo ?
Agé de 28 ans, natif de Zanzoni dans le cercle de Koutiala, Maliki Diallo s’intéresse aux questions liées au genre depuis ses premiers pas dans la presse en fin 2012 dans la rédaction de l’Indicateur du Renouveau. Le 13 décembre dernier, Maliki honora ses chefs hiérarchiques et toute la rédaction de l’Indicateur en finissant 2e avec mention de la Formation en alternance de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ-Lille) à Bamako. Il est également détenteur d’une licence professionnelle en journalisme multimédia de la prestigieuse école supérieure de Lille.
Affable et courtois, Maliki Diallo est un jeune journaliste engagé s’intéressant à tous les domaines, avec un faible pour les dossiers d’intérêt majeur. Jouissant de l’estime de ses confrères de par son engagement et sa disponibilité, Maliki Diallo fait partie des plus assidus de sa rédaction. Le journaliste, son métier, demeure sa passion.