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économie numérique : «10.000 CODEURS MALI» pour réduire le chômage des jeunes et des femmes
Publié le vendredi 4 janvier 2019  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement de BMS Mobile
Bamako, le 25 octobre 2018 à l`hôtel Sheraton. La société Orange Finances Mobile et la Banque Malienne de Solidarité (BMS) ont procédé au lancement officiel du fruit de leur partenariat; un fruit dénommé BMS Mobile pour les transactions financières entre un compte BMS et un compte Orange Money.
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Ce projet consiste, à partir d’un besoin
exprimé, à la création d’une application ou d’une solution informatique pour accroître
la productivité dans différents secteurs de
la vie économique et sociale


Le ministre en charge de l’économie numérique et son collègue de l’éducation nationale
Le gouvernement ambitionne de faire du Mali un Hub technologique au niveau de la sous-région, afin de faire de la révolution numérique déjà amorcée dans notre pays un vecteur de croissance, de création de richesse et d’emploi de réduction de la pauvreté, surtout juvénile. Pour y arriver, le département de l’Economie numérique et de la Communication a entrepris des initiatives, notamment le «Programme de formation d’accès universel au code pour le développement des compétences numériques et l’employabilité des jeunes et des femmes au Mali». La première activité de ce programme dénommée «10.000 codeurs Mali» a été lancée, hier, par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré. C’était à l’amphithéâtre II de la Faculté des sciences et des techniques (FST), en présence du ministre de l’Education nationale, Pr Abinou Témè.
«Un codeur est un développeur d’application», a indiqué Douglas Mbiandou, président de «10.000 codeurs Mali».
L’ingénieur de formation expliquera que ce projet consiste, à partir d’un besoin exprimé, à la création d’une application ou d’une solution informatique pour accroître la productivité dans différents secteurs de la vie économique et sociale. Pour ce faire, les jeunes passionnés par le numérique et qui veulent faire carrière dans ce domaine doivent remplir un formulaire : leurs demandes virtuelles seront analysées, avant de les rencontrer pour les «identifier, écouter, conseiller, former et insérer» en fonction des besoins et des demandes des entreprises. Mais avant, les candidats déclarés aptes devront passer devant le Comité pédagogique pour valider leur candidature. C’est au terme de ce processus que les métiers adaptés au profil des différents candidats seront validés, en tenant compte évidemment de «leurs envies ou vocations». Ces métiers liés au code sont entre autres : développement d’application, intelligence artificielle, Big data, internet des objets. Aussi apprendront-ils des métiers qui ne sont pas directement liés au Code : des métiers impliquant (UI/UX Designer, Graphiste 3D) la créativité ou la maîtrise de la langue et des réseaux sociaux (Community Manager). Leur durée varie en fonction des métiers et des aptitudes des apprenants.
Le besoin est aujourd’hui réel dans le secteur du numérique à travers le monde. Les jeunes qui arriveront à développer des compétences en la matière ne pourront pas chômer. Ce qui pourra contribuer à la réduction du chômage dans notre pays. Fléau dont le taux représente 9,1 % de la population active au Mali.
Les femmes sont plus touchées que les hommes (10,4 % contre 8,0 %). En ce qui concerne le taux de chômage des jeunes (15-24 ans), il s’élève à 21,9 %, selon EMOP 2017/2018). Une situation inquiétante dans un contexte où les jeunes sont les cibles principales d’enrôlement par les groupes terroristes et des candidats potentiels à l’émigration vers l’Europe.
C’est pour prévenir ce scénario catastrophe en favorisant l’employabilité des jeunes que le gouvernement a «fait venir ce spécialiste, afin qu’il mette son expérience et son expertise au service de la jeunesse du Mali», a rappelé le ministre Arouna Modibo Touré, sous les ovations nourries des étudiants. Car, l’émergence et la transformation de notre écosystème ne peuvent se faire que par la seule fonction publique, a-t-il fait remarquer. Il faudrait, selon le ministre, mettre une forte dose d’entrepreneuriat numérique qui permettra au secteur privé de créer davantage de richesse, d’emplois et de ressources au profit des jeunes. C’est en cela que ce programme lancé participe à la vision du président de la République, qui consiste, à en croire M. Touré, à «faire émerger des startups maliennes performantes».
Partenaire privilégié de ce programme, l’Université des sciences des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) dispose de ressources humaines qualifiées et de structures adaptées pour accompagner sa mise en œuvre, a assuré son vice-Recteur, Watini Diallo. Ajoutant que le développement du numérique constitue des objectifs majeurs pour toute université qui se veut moderne, dans un monde ouvert en perpétuelle mutation. Car ce marché du futur peut, outre les opportunités offertes par les plateformes virtuelles, être une alternative à l’inadéquation entre formation et emploi, et vecteur de développement, en favorisant l’auto employabilité et la réduction de la fracture numérique.

Cheick M. TRAORÉ
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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