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Présidentielle : le candidat Ibrahim Boubacar Keïta promet de refonder l’Etat
Publié le jeudi 4 juillet 2013  |  Le monde.fr


© AFP
Election présidentielle du 28 juillet 2013 : Une alliance électorale en discussion autour d’IBK
Photo: Ibrahim Boubacar Keïta(IBK),président du Rassemblement Pour le Mali (RPM)


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PARIS - L’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, l’un des favoris pour l’élection présidentielle du 28 juillet au Mali, se donne pour objectif de "refonder" l’Etat malien, "indivisible", tout en promettant des "Assises du Nord", pour répondre aux attentes des différentes communautés, notamment les Touaregs.

Dauphin malheureux d’Amadou Toumani Traoré lors de la présidentielle de 2007, Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, Premier ministre durant six ans, président de l’Assemblée nationale pendant cinq ans, part en campagne pour ce qui sera peut-être son "dernier combat".

"Je vais aux élections, peu importe qui est en face, c’est les Maliens qui vont décider. On me dit que j’ai mes chances", sourit "IBK", lors d’un entretien mercredi à Paris avec un groupe de journalistes.

"Je ne serai plus le Premier ministre du Mali, je ne serai plus le ministre de personne. C’est peut-être mon dernier combat. Si je ne suis pas élu, je conseillerai de façon désintéressée le chef d’Etat", affirme-t-il.

Alors que la situation reste tendue à Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, ville occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et où l’armée malienne n’est toujours pas présente, Ibrahim Boubacar Keïta a détaillé son plan pour "remodeler le tissu social et national du pays".

"Le Mali est indivisible. Nous avons longtemps vécu en parfaite entente, pourquoi la coexistence, la convivialité serait aujourd’hui impossible ? Je crois encore pouvoir me prévaloir d’une certaine confiance de la communauté touareg, on me considère comme un homme de parole", estime-t-il.

"Elu, j’organiserai des Assises du Nord, pour aller au-delà de la loi de décentralisation, qui est insuffisante pour combler toutes les attentes. Pas seulement avec le MNLA, mais avec l’ensemble des composantes ethniques du Nord du Mali. Toutes demandent aujourd’hui un nouveau partage des responsabilités et du pouvoir", indique Ibrahim Boubacar Keïta.

Pas d’avenir pour Sanogo au Mali

IBK refuse d’envisager une amnistie envers les dirigeants du MNLA, qui font l’objet de mandats d’arrêts lancés par Bamako, qui les accuse notamment de crimes commis lorsque, avec les islamistes liés à Al-Qaïda, les rebelles touareg ont lancé l’offensive contre l’armée malienne en janvier 2012.

"Nul ne saurait être au-dessus des lois. S’il y a lieu de poursuivre, il y aura poursuite", assure-t-il.

Alors que la campagne présidentielle début officiellement le 7 juillet, avec une vingtaine de candidats en cours d’enregistrement, Ibrahim Boubacar Keïta déroule ses priorités: "remettre l’Etat sur pied", "bâtir une armée républicaine", "revoir le système éducatif de fond en comble".

"L’Etat malien est devenu une source d’enrichissement pour une élite, sans souci d’efficacité de l’action publique, sur le dos des populations", dénonce M. Keïta.
L’ancien Premier ministre affirme ne pas craindre l’influence du capitaine Amadou Sanogo, qui avait brièvement pris le pouvoir à l’issue du coup d’Etat qui avait renversé le président Amadou Toumani Traoré en mars 2012, précipitant la chute du Nord du pays aux mains des groupes islamistes armés, chassés par l’intervention de la France en janvier.

"Sanogo n’est pas un épouvantail, dans mon bateau, il n’y aura pas deux capitaines. Après le 28 juillet, Sanogo ne sera pas un décideur au Mali", martèle IBK.
Ibrahim Boubacar Keïta se montre confiant sur la capacité à organiser un scrutin présidentiel crédible, alors que la date du 28 juillet pour le premier tour, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France.

"Les Maliens sont désireux de voter. Ils ont conscience qu’il y a quelque chose d’énorme en jeu", juge-t-il, tout en rappelant que la participation avait été inférieure à 30% en 2007 et que l’élection aura lieu lors du Ramadan et en pleine saison des pluies.

AFP

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