Le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé a affirmé jeudi qu"un gouvernement responsable agit plutôt que de réagir", en réaction aux attaques à répétition contre les populations civiles dans le Centre du Mali, dont la dernière a fait 37 morts le jour de l’an.
Soumaïla Cissé appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités
En visite surprise vendredi dans le village de Koulogon, IBK a donné "des instructions fermes au chef état-major général des armées (CEMA), afin que les Forces armées maliennes (FAMA) sécurisent davantage toutes les populations".
Avant de quitter Koulongo, le chef de l’Etat malien s’est recueilli sur la tombe des 37 victimes.
Mardi, jour de l’an, 37 civils ont été tués dans le village peul de Khoulogon, à 117 km de la ville de Bankass, dans la région de Mopti, au Centre du Mali, dans une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels Dozos d’ethnie Dogon.
"Laisser de paisibles populations civiles à la merci de hordes d’assassins, malgré les antécédents, est un manque de visibilité et de lucidité, un gouvernement responsable agit plutôt que de réagir", a indiqué Soumaïla Cissé, pour qui la "réponse des autorités maliennes doivent être à la hauteur des violences engendrées".
Pour Soumaïla Cissé, les exactions dans le Centre du Mali, annoncées sous l’angle de conflits intercommunautaires visant en particulier "les Peuls, constituent des crimes imprescriptibles qui visent à l’élimination de ce groupe ethnique".
"Le silence coupable et l’inertie du gouvernement sont inconcevables", a déclaré le chef de file de l’opposition, qui estime que cette "attitude dérange la conscience nationale et heurte la bonne foi des Maliens".
"Les actions du gouvernement ne sont pas à la hauteur des massacres", a dit M. Cissé, qualifiant ces tueries de "génocide", soutenant que "les pseudo-apaisements continuels et sans résultats constituent un blanc-seing aux assassins".
"Les tueries dans la région de Mopti dans ces derniers temps illustrent la faillite du gouvernement, dont le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a effectué une visite dans la zone il y a 10 jours sans le moindre début de résultats", a dit le président du Parti de la renaissance nationale (PARENA), Tiebilé Drame.
Poursuivant, Tiébilé Dramé a recommandé qu’une enquête soit ouverte dans la région du Centre du Mali, afin de trouver les origines de la circulation des armes dans cette région et proposé des assises sur la sécurité et la stabilité de la zone.
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