Mise en place le lendemain de la signature de l’accord préliminaire entre le gouvernement et les groupes armés, la commission technique mixte qui doit s’entendre sur les modalités du retour de l’armée malienne à Kidal, a du mal à avancer. Après plusieurs jours de discussion, les discussions échoppent toujours sur les modalités du cantonnement des combattants des groupes armés, et notamment sur le choix des sites.
La commission technique mixte qui doit s’entendre sur les modalités du retour de l’armée malienne à Kidal, a du mal à parvenir à un accord sur les modalités de cantonnement des troupes rebelles. Ce qui impatiente les autorités de Bamako et les responsables militaires maliens.
Alors que les discussions sur le retour de l’armée malienne à Kidal n’aboutissent pas, des informations se sont répandues sur la ville. Un porte-parole du ministère de la Défense a alors soutenu que le MNLA aurait procédé à la destruction du camp 2, un camp militaire situé près de l’aéroport de Kidal. « Ils saccagent le camp, ils enlèvent les portes et cassent la toiture, parce qu’ils ne veulent pas du retour de l’armée malienne », a-t-il soutenu.
Et le ministère de la Défense dénonce « une grave violation des accords de Ouagadougou », signés notamment par Bamako et par les rebelles du MNLA.
Selon nos confrères de RFI, mais le camp 2 en question est celui qu’occupent les militaires français de la force Serval. Un des porte-parole a démenti catégoriquement l’information : « Ce n’est pas le cas. Il ne se passe rien de spécial à Kidal, ni aujourd’hui ni hier, ni au camp 2 ni dans aucun autre ».
Un personnel onusien, joint à l’intérieur du camp toujours selon nos confrères de RFI, aurait démenti à son tour : « Non, ils ne sont rien venu casser ». Commentaire du militaire français : « On fait du bruit pour faire croire que le MNLA cherche à nuire au processus, mais concrètement, il ne se passe rien ».
Mais quoiqu’il en soit, la situation est de plus en plus tendue entre les deux parties alors que l’échéance de la présidentielle du 28 juillet s’approche à grands pas sans qu’aucune administration ne soit déployée dans la région de Kidal qui regorge au moins 35 000 électeurs.