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L’Indicateur Renouveau N° 1527 du 3/7/2013

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Préparatifs de la présidentielle du 28 juillet : Poker menteur entre le gouvernement et la Céni
Publié le jeudi 4 juillet 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse
Col. Moussa Sinko Coulibaly, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.


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« Nous avons réuni toutes les conditions pour le déroulement des élections dans la transparence et la crédibilité », a annoncé mardi le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire lors d’une rencontre avec le corps diplomatique. Cette assurance du colonel Moussa Sinko Coulibaly tranche avec les critiques de la Commission électorale nationale d’indépendance qui met à jour de nombreuses insuffisances qui met en cause, pour elle, la qualité du scrutin présidentiel du 28 juillet.

Pour le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, « le premier tour de l’élection présidentielle aura bien lieu le 28 juillet. Toutes les conditions sont réunies pour cela ».
Au cours de la rencontre avec les corps diplomatiques qui s’est déroulée à son département, le ministre Coulibaly a fait le point des préparatifs des élections et a réitéré la volonté du gouvernement de respecter les dates du 28 juillet pour le premier tour de l’élection présidentielle et le 11 août pour le second tour, si ce dernier a lieu.
Les assurances du ministre
« Nous avons réuni toutes les conditions pour le déroulement des élections dans la transparence et la crédibilité », a expliqué le ministre qui a précisé que le département qu’il dirige est la seule structure chargée de l’organisation des élections.
« Au Mali on a l’impression que c’est plusieurs structures qui organisent les élections. Je précise que c’est le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, dont j’ai la charge, qui est la seule structure chargée de l’organisation des élections. Les autres sont des structures d’accompagnement », a dit le colonel Moussa Sinko Coulibaly indiquant que la décision de report ou pas des élections est réservée au département de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. L’accord préliminaire d’Ouagadougou a permis de lever le doute sur la tenue des élections à Kidal.
Déjà une mission est à pied-œuvre à Kidal, où, comme dans toutes les autres localités du Mali le matériel électoral est sur place, a confirmé le ministre. « Les urnes sont sur place, les bureaux ont été identifiés et le matériel électoral nécessaire a été acheminé dans tous les centres de vote. Le retrait des cartes d’électeurs Nina est en cours », a expliqué le ministre.
« Nous allons tenir la date du 28 juillet qui a été souverainement décidée par le gouvernement du Mali. Nous n’avons sur nous aucune pression internationale. Nous pensons que le seul espoir pour mettre fin rapidement à la souffrance de nos compatriotes réfugiés est l’organisation des élections », a commenté le Moussa Sinko Coulibaly.
A propos de nos compatriotes réfugiés, le ministre a expliqué que les électeurs potentiels sont environ 3 100 au Burkina Faso et 4 400 au Niger ont été identifiés et pourront voter avec l’appui du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR). Le recensement des électeurs réfugiés en Mauritanie est en cours.
Le ministre a également précisé que le choix du Ravec pour l’élaboration du fichier électoral a été fait en accord avec l’ensemble des partis politiques. « Il y a avait des difficultés concernant le choix du fichier. Mais nous sommes convenus de travailler sur le fichier du Ravec pour sortir une liste consensuelle. C’est ce qui a été fait », a rappelé le ministre. De même la révision de la loi électorale avec été faite avec la participation de tous les regroupements politiques.
« Nous allons tenir la date du 28 juillet. Si cela marche nous n’aurons pas besoin de fêter car c’est notre mission. Mais si cela ne marche pas j’assume l’entière responsabilité », a dit le ministre qui a rappelé que le vote est un devoir citoyen dans notre pays et non une obligation. « Je ne peux pas donner une assurance sur le taux de participation des électeurs. Car depuis quelques années ce taux connaît une baisse. Cependant nous constatons un grand engouement pour le retrait des cartes d’électeurs Nina », a dit le ministre.
Assurances contredites par Diamoutani
« Un report des élections ne nous apportera rien de nouveau. Il y aura toujours des problèmes. Je pense qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour respecter la date du 28 juillet », a insisté le ministre qui a indiqué aussi que le gouvernement mettra tout en œuvre pour la transparence dans les élections.

« Nous concentrerons également nos efforts sur la transparences du scrutin. Pour cela nous avons fait appel à des organismes internationaux crédibles et avons demandé aux partis politiques de contribuer. Le ministère est à leur disposition pour tout besoin », a dit le ministre.
Ces assurances sont totalement mises en doute par le président de la Commission électorale nationale d’indépendance. En effet, lors d’un point de presse mardi, celui-ci indiquait avoir constaté des violations de la loi électorale et un retard dans les préparatifs du scrutin.
« Nous n’avons pas l’intention de nous taire sur les violations graves de la loi, observée dans la préparation du scrutin présidentiel. Nous allons prendre toute notre responsabilité en alertant sur les violations graves des droits des électeurs », précisait d’entrée de jeu, Mamadou Diamoutani, à l’occasion d’un point de presse tenu au siège de sa structure.
Rappelant les missions de la Céni définies dans les articles 14 et 15 de la loi électorale, il a souligné qu’il a le devoir de veiller sur la régulation des élections et le respect de tous les droits des électeurs. « C’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui avec les millions de Maliens oubliés par le fichier électoral et dont le droit de vote inscrit dans notre Constitution se trouve ainsi violé », a précisé M Diamoutani dont les appels à la vigilance date de plusieurs mois comme le témoignent plusieurs correspondantes faites au principal organisateur du scrutin, en l’occurrence le ministre de l’Administration territoriale avec copies au Premier ministre, président du comité de suivi de la feuille de route.
Il a alors aussi rappelé que l’audit du Ravec financé par l’Union européenne a relevé plusieurs insuffisances dans ce recensement qui n’ont pas malheureusement été corrigées.
« Pourtant, nous avions à plusieurs occasions alerté les autorités compétentes sur ces problèmes qui font aujourd’hui que des dizaines de milliers de jeunes à l’âge de voter et d’autres centaines de Maliens sont privés de leur droit de voter », a regretté le président de la Céni qui avait d’ailleurs appelé le gouvernement à initier des accords politiques sur les insuffisances pour qu’elles ne soient pas utilisées par les mauvais perdants.
Pour tout dire, le président de la Céni avait demandé le report des élections pour corriger ces insuffisances. « Le Mali doit prendre ses responsabilités », avait-il dit. La guerre des annonces par presse interposée, continuera sans nul doute jusqu’au jour J.
Abdoulaye Diakité

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