L’UNTM annonce une grève générale, de 72 heures, de l’ensemble des travailleurs du secteur public, parapublic et privé à compter de ce 9 janvier 2019, sur l’ensemble du territoire. Cette initiative de protestation vise à secouer le gouvernement pour trouver des solutions aux difficultés qui assombrissent le quotidien du travailleur malien.
L’Union Nationale des Travailleurs du Mali décrète, dès ce mercredi 9 janvier, une grève générale illimitée dans tous les secteurs d’activités. Cette décision, selon la confédération syndicale, est une réponse appropriée au «mutisme et mépris», du gouvernement face à leurs revendications. En effet, le préavis de grève déposé sur la table du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga depuis le 02 Mai 2018, a expiré sans la satisfaction des doléances du syndicat auprès du gouvernement.
«L’UNTM, après analyse de la gestion des problèmes dans la fonction publique d’Etat caractérisée par la permanence de l’injustice sociale, se basant sur des conventions de l’organisation internationale du Travail ratifiée par notre pays, a demandé non pas la réduction mais plutôt la disparition définitive des inégalités, des discriminations entre citoyen d’un même pays, titulaire du même diplôme, de la même catégorie, tout simplement parce qu’ils n’exercent pas la même activité professionnelle, et non pas pour des raisons, de rentabilité, d’apports au développement national, mais seulement sur la base de critères et de motivation subjectives, souvent politique. L’Etat s’est arrogé le droit de privilégier les uns au détriment des autres », selon le secrétaire général de l’UNTM Yacouba Katilé.
Notre structure, explique Katilé, se refuse à cautionner une injustice sociale, l’inégalité de chance et de traitement etc. Les différentes négociations entre les deux parties ont échoué. Des nouvelles négociations étaient encore prévues hier. L’UNTM menace donc de déclencher une grève générale de 72 heures (9, 10, 11 janvier 2019). Dans ces doléances, l’UNTM exige entre autres, l’augmentation des salaires et le rallongement de l’âge à la retraite, l’extinction du protocole d’accord de 2014, la relecture des conventions collectives minières.