Dans son nouveau rapport trimestriel sur le Mali, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé à "remédier en toute urgence à la situation" dans le pays, notamment au centre où les violences contre les civils se poursuivent.
La situation est restée très préoccupante, selon Antonio Guterres. Avec notamment des attaques perpétrées contre les Casques bleus, l’armée malienne, mais surtout contre les civils. Au total, l’ONU décompte plus de cent morts dont des enfants lors de ces trois derniers mois. En plus de l’enlèvement d’une quarantaine de personnes.
Alors que près de 300 personnes ont été tuées lors de la période précédente, souligne le rapport, la signature de l’Accord de paix de Koro en août dernier avait amélioré la situation sur le terrain. Du moins pour quelques mois. Avant le massacre de 37 civils par la milice doso le 1er janvier dernier.
Ces chasseurs traditionnels que les Nations-Unies soupçonnent de détenir des armes lourdes sont pointés du doigt dans « certains évènements les plus meurtriers. »
Selon le Conseil de sécurité, ces atrocités sont encouragées par la présence limitée de l’autorité de l’État dans cette partie du pays. Cela malgré les nombreuses visites sur place du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga où il s’est engagé « à remédier à la situation. » Au contraire, constate Antonio Guterres, certains groupes extrémistes violents ont consolidé leurs positions dans la région. D'où l'urgence, selon l'ONU, "d'adopter une stratégie plus intégrée et globale sous peine de voir la situation se détériorer."