En pourparlers, le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) n’ont pas pu s’accorder sur les points de divergences. Faute d’accord, l’UNTM maintient sa grève qui débute aujourd’hui et le secrétaire général de l’Union, Yacouba Katilé pointe un doigt accusateur sur le gouvernement.
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) décrète une grève de 72h à compter de ce mercredi 9 janvier 2019. Le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, accuse le gouvernement d’avoir fait preuve de mauvaise foi au cours des négociations, poussant ainsi la centrale syndicale à maintenir son mot d’ordre de grève. Débutées le lundi 7 janvier à 15h, les négociations entre le gouvernement et l’UNTM, en vue de la suspension du mot d’ordre de grève annoncée par cette dernière, ont pris fin, le mardi 8 janvier 2019 dans l’après-midi, sur un constat d’échec.
Pour le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, le gouvernement a fait preuve de mauvaise foi. Une attitude qui a poussé sa centrale syndicale à maintenir son mot d’ordre de grève. “Le gouvernement, en ouvrant les discussions seulement, le lundi 7 janvier
2019 à 15h, n’entendait pas négocier. Mais, de dilatoire à dilatoire, ces discussions ont traîné en longueur, sans aborder l’essentiel des discussions. D’hier à aujourd’hui, sur les 12 points à négocier, nous n’avons pas pu finir avec 2. Pour nous permettre d’organiser, conformément au principe, nos militants, nous avons demandé de mettre fin aux discussions”, a-t-il déclaré.
Des raisons suffisantes pour Yacouba Katilé d’accuser le gouvernement de n’avoir ouvert les discussions que dix-huit jours après le dépôt du préavis de grève de l’UNTM. Selon lui, c’est la preuve manifeste de la mauvaise foi du gouvernement.
Tout en confirmant le mouvement de grève qui débute aujourd’hui, le secrétaire général de l’UNTM a également affirmé que de nouvelles dispositions seront prises après les trois jours.
Le cahier de charge de l’UNTM
Il s’agit, entre autres, de l’extinction du protocole d’accord de 2014 : des droits des compressés, des partants volontaires à la retraite, des syndicalistes lésés ; l’intégration des contractuels dans la fonction publique ; la relecture des conventions collectives minières ; l’extinction du dossier de l’UMPP ; la transposition de la valeur indiciaire de 2014 en termes de pourcentage d’augmentation de salaire dans le secteur privé ; l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires.
L’Union nationale des travailleurs du Mali dénonce aussi la cherté de la vie et invite le gouvernement à l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la fonction publique, et du secteur privé, ceux à partir de janvier 2018. En outre, la violation de la liberté syndicale dans les secteurs public et privé et prône l’établissement de passerelles fonction publique-collectivités vice-versa ; l’adoption d’une politique véritable assurant la garantie des emplois, notamment lors des recrutements par les bureaux de placement d’une part, et d’autre part par la protection des productions de nos unités industrielles.
Pis, la centrale syndicale invite le gouvernement à la relance du chemin de fer ; l’extension de la prime de zone à des nouvelles zones à risque et enfin l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes.