Les experts des pays membres de l'Organisation maritime d'Afrique de l'ouest et du centre (OMAOC) se sont réunis mardi au Congo, en vue de la mise en place d'un code maritime devant permettre de lutter de manière efficace contre la piraterie et d'autres actes illicites en mer dans la région.
Le ministre congolais délégué à la marine marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, a expliqué à l'ouverture de la réunion, le bien fondé du travail devant réaliser les experts de la sous-région.
« L'exercice auquel vous allez vous soumettre ce jour prend son sens et sa motivation à partir du désir partagé de toute la communauté maritime, de la Mauritanie en Angola, d'explorer les voies et moyens susceptibles de rendre le commerce par mer plus efficace dans la sous-région, en adoptant des législations maritimes harmonisées et des procédures communes en matière de traitement des cargaisons et des navires touchant nos ports, au moyen d'un Code maritime commun à la sous-région», a-t-il déclaré.
La rencontre de la capitale congolais s'est tenue après le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sur la sûreté et la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, organisée du 24 au 25 juin dernier à Yaoundé au Cameroun. Les participants ont examiné sur un projet de code maritime élaboré par les cadres d' administration maritime de Côte d'Ivoire.
Basée à Abidjan en Côte d'Ivoire, l'OMAOC comprend 25 pays membres dont certains ne disposent pas de littoral maritime. M. Coussoud a indiqué que le futur code maritime de l'OMAOC devrait prendre en compte les intérêts de tous les Etats membres de l' organisation panafricaine.
« Le Code maritime devra être un instrument majeur au service de tous les groupements socio-professionnels mais aussi, il devra prendre en compte les intérêts de chacun des Etats composant la sous-région, c'est-à-dire, les Etats côtiers, les Etats du port, les Etats du pavillon, les Etats insulaires et aussi, les Etats ne possédant pas de façade maritime», a-t-il insisté.
Les pays membres de l'OMAOC s'apprêtent à se doter d'un code maritime au moment où le Golfe de Guinée est en passe de devenir une zone de grande sinistralité maritime. Ainsi, au-delà de l' harmonisation des codes des différents maritimes, les pays de cet espace géostratégique devraient renforcer leur présence commune en mer en acquérant des patrouilleurs et d'autres équipements de dissuasion des pirates.
Le Golfe de Guinée est une région riche en ressources halieutiques, minières et en hydrocarbures qui concentre près de 70% de la production pétrolière africaine.