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Guerre désormais ouverte entre IBK et Mahmoud Dicko : ‘‘C’est nous les musulmans qui l’avons mis à la tête de ce pays’’
Publié le vendredi 11 janvier 2019  |  La Sirène
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de présentation de vœux des notabilités au chef de l`Etat
Koulouba, le 29 décembre 2014. Les notabilités et les chefs religieux du Mali sont allés présenter leurs vœux de nouvel an au chef de l`Etat.
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Malgré l’abandon du projet sur l’homosexualité par les autorités maliennes, Mahmoud Dicko ne compte pas lâcher. Il promet très prochainement de grandes mobilisations pacifiques sur l’ensemble du territoire pour, dit-il, prier pour le pays qui traverse l’un des moments difficiles de son histoire. Des mobilisations pacifiques, rassure-t-il, mais beaucoup d’observateurs pensent déjà le contraire et soutiennent que c’est parti pour un front contre le régime en place. Ce, à la lecture des propos tenus par l’homme dans cet audio sur l’abandon du projet sur l’homosexualité. Morceau choisi !

‘ ‘Ils ont voulu nous humilier avant de reconnaître la vérité, louange à Allah, ils ont voulu nous faire passer pour des menteurs, si c’était un mensonge c’était fini pour Dicko, Dieu ne les ai pas soutenus dans leur complot contre l’Islam et le Mali…



‘‘J’ai entendu le ministre et les autres qui demandent à aller remercier le ‘‘fama’’ (président IBK Ndlr) ; Nous n’avons pas à (IBK) remercier pour ça, c’est Dieu que nous louons, et après Dieu s’il y a quelqu’un à remercier encore, ce sont les musulmans, ceux là avec Foi qui ont cru en nous. Nous n’avons aucune raison de remercier le président et le premier ministre pour ce geste Ce que le premier ministre a dit le jour où il a rencontré les représentants des leaders religieux… Il (le premier ministre) dit qu’ils (les gouvernants) n’ont pas mis le haut conseil islamique en place pour jouer un rôle d’opposition contre le régime, mais d’accompagner le régime dans ce qu’il entreprend. C’est que (Soumeylou) Boubeye a dit, que lui-même fait partie de ceux qui ont mis le haut conseil en place.

Je ne suis pas étranger dans les faits et (Soumeylou) Boubeye le sait bien. Et si l’objet de l’installation du haut conseil islamique est pour eux d’en faire un outil de soumission de l’Islam, qu’ils le destituent. Nous n’allons pas entrer dans ce jeu.



Ce ministre qui parle au nom des religions ? Il est là pour quelles religions. Est-il là pour construire ou détruire les religions. Pour détruire, c’est le vrai destructeur des religions. Depuis qu’il a été nommé ministre, il ne nous a pas même une seule fois appelés pour discuter avec lui de ce qui doit être fait pour le bon déroulement des affaires religieuses du pays.

(Question, c’est une interview) Et pourtant il parle au nom des religions ?

Mahmoud Dicko : Il ne parle pas au nom des religions mais au nom du pouvoir qui l’a nommé ministre pour ‘‘tuer’’ les religieux, les diviser. Ce qu’il sait faire, c’est de mettre dos à dos les religieux.

Comme c’est le Mali, sinon tous ceux qui ont colporté cette histoire d’homosexualité ne doivent plus rester à leurs postes. Mais tout le monde est encore à sa place, directeurs et ministres, personne n’a été demis de ses fonctions. Les musulmans ont fait du bruit, ils ont abandonné et nous demander d’aller avec tambours et trompettes pour remercier le président de la République parce qu’il a renoncé, il a renoncé pourquoi il avait commencé.

Le président IBK dit qu’il n’était pas au courant de l’affaire et qu’il vous remercie, vous les musulmans d’avoir tiré la sonnette d’alerte ?

Mahmoud Dicko : Il (IBK) n’était pas au courant, et s’il a été mis au courant, est-ce que le ministre en charge des faits doit encore passer une nuit à son poste. Comment se fait-il que lui en tant que président de la République peut ne pas être au courant d’une affaire de telle grande ampleur. S’il n’était pas au courant c’est que nous les musulmans, nous nous sommes trompés, s’il a pu se rétablir politiquement, c’est grâce à nous les musulmans. Dire qu’il n’était pas courant, c’est inacceptable. Qu’est-ce qu’il fait alors comme travail. Après ces propos, les musulmans doivent encore le laisser à la tête du pays ?

Le ministre dit que les musulmans doivent retourner dans les mosquées et lieux de culte pour dire aux fidèles que le projet sur l’homosexualité a été abandonné.

Mahmoud Dicko : Etonnant ! Etonnant. Des propos très étonnants ! Comme ça il (le ministre) veut que nous prenions tambour et trompette pour dire aux fidèles qu’il (le président) a renoncé au projet et que c’est une initiative salutaire de sa part… Mais il (IBK) n’a pas le choix. Le pays dont il est le président est celui de nous les musulmans. C’est nous qui l’avons mis à la tête du pays. Et il ne peut que renoncer à ce que nous n’aimons, qu’il ne renonce pas voir, on n’allait pas lui raconter ce qui allait arriver, il allait voir lui-même de ses yeux. Alors ce n’est pas au ministre Thierno de nous dire d’aller informer les fidèles, si nous devions le faire, ce n’est pas à lui de nous le dire. Nous ne sommes pas comme ces imams qu’ils soudoient pour soutenir le pouvoir.

Djibi Samaké

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