Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Les cheminots en grève de la faim depuis le 18 décembre : Le Gouvernement est seul coupable….L’Etat doit s’assumer !
Publié le vendredi 11 janvier 2019  |  La Sirène
Départ
© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
Comment


« Mourir pour la survie de nos familles, est une mort digne pour un cheminot », tel est leur cri de désespoir. Frustrés, acculés et abandonnés, après 9 mois sans salaires, les 496 cheminots maliens de l’axe Ferroviaire Dakar-Bamako, regroupés au sein du syndicat des travailleurs du Rail(SyTrail) affilié à l’UNTM, ont entamé depuis le 18 décembre dernier une grève de la faim. Pourtant, aux dires du secrétaire général du SyTrail, Mahamane Thienta, inspecteur de Matériels de son état, les collègues sénégalais régies par la même convention du 7 décembre 2015 qui a institué « l’organe provisoire de gestion de la phase transitoire » perçoivent régulièrement leurs salaires.

Il a affirmé que les multiples démarches entreprises auprès du Président de l’Assemblée nationale, du Médiateur de la République, des Familles fondatrices de Bamako, du Chérif Ousmane Madani Haïdara, du Cardinal Jean Zerbo, sont restées sans suite. Il a soutenu que le ministre des Transports a tout simplement promis de verser un moins de salaire dans les comptes des cheminots. C’est pourquoi, Mahamane a déclaré que les cheminots maliens ont déclenché cette action pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils ont qualifié d’ « injustice ». Mr Thienta a soutenu que : « nous ne savons pas comment faire. Les familles souffrent ; les enfants sont chassés de l’école ; des chefs de familles ont déjà reçu par voie d’huissiers des lettres d’expulsion pour non-paiement des frais de logements ».

Le rappel des faits !

Le 7 décembre 2015, les autorités maliennes et sénégalaises notifiaient au PDG de ADVENS, non-moins concessionnaire TRANSRAIL SA « la résiliation de la convention de concession de l’exploitation de l’activité ferroviaire sur le chemin fer Dakar-Bamako signée le 23 septembre 2013 à Bamako ». Dans cette notification, il était clairement mentionné que : « les conséquences découlant de la résiliation de la convention de la concession seront convenues et gérées d’accord parties pour prendre en compte l’intérêt des travailleurs de Tansrail ». Dans un autre communiqué du 7décembre 2015, co-signé par les ministres chargés des Finances et du Transport Ferroviaire du Mali et du Sénégal, il était écrit : « les Etats du Mali et du Sénégal informent que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour assurer la continuité des activités sur la ligne ferroviaire Dakar-Bamako. De même, les mesures adéquates ont été prises pour préserver les emplois des travailleurs et payer régulièrement les salaires pendant toute la phase transitoire». Au regard de ces dispositions, le segal de SyTrail/UNTM a souligné que l’Etat doit s’assumer et respecter les engagements pris. Il a laissé entendre que : « les travailleurs n’étaient pas là au moment de cette convention ». Apportant la preuve de la bonne volonté de la partie sénégalaise à l’endroit des cheminots sénégalais, Thienta a révélé que dans une correspondance confidentielle N°00546 du 14 août 2018, le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget, autorise le Ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, à titre exceptionnel à assurer le paiement des salaires des cinq mois prochains (août-décembre),à partir des fonds disponibles dans le compte de dépôt de l’Agence Nationale des Chemins de Fer (ANCF)logé au Trésor. Cette situation qui perdure interpelle le Chef du Gouvernement et le président de la République à prendre des mesures d’urgences pour sauver ces soulager ces familles meurtries.

Jean Goïta

Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment