Le ministre de l’agriculture Baba Berthé accompagné de ses homologues de l’énergie, de l’eau et de la communication porte parole du gouvernement a procédé au lancement de la phase 2 du projet de développement rural intégré du District de Kita et de ses environs. Intitulé PDRIK II, le projet initié par le gouvernement du Mali est financé conjointement par la banque islamique de développement (BID) à hauteur de 12 060 091 500 F CFA. A travers ce projet, le gouvernement du Mali vise à améliorer les conditions de vie des populations par l’aménagement des terres, la réalisation des infrastructures hydro-agricoles et des infrastructures sociales de base.
L’accroissement de la production agricole et la lutte contre la pauvreté en milieu rural sont la préoccupation du gouvernement du Mali. C’est dans ce cadre que plusieurs projets et programmes ont été lancés dans ce domaine dans plusieurs zones du pays. Le projet de développement rural intégré du district de Kita et ses environs PDRIK II rentre dans ce cadre.
Il est initié par le gouvernement du Mali et financé conjointement avec la Banque islamique de développement à hauteur de 12 060 091 500 F CFA pour une durée de 4 ans. Sa zone d’intervention est le cercle de Kita et une bonne partie du cercle de Bafoulabé. D’où la joie des populations de Kita qui ont réservé un accueil digne de ce nom au ministre Baba Berthé et à sa délégation. Durant son exercice, le projet va aménager au total 1 780 hectares. C’est-à-dire l’aménagement de 1 100 ha de bas fonds et 680 ha de périmètres irrigués en maîtrise totale de l’eau à partir du Bafing à Manantali. Il prévoit également la construction de 90 kilomètres de pistes rurales entre Tambaga-Manantali et entre Siarakoro et Toufinko, d’un pont sur le fleuve entre Kéniénifé et Séféto et la réalisation des infrastructures sociales de base, soit 30 forages équipés de pompes solaires et manuelles.
Pour le coordinateur, Oumar Berthé, l’aménagement des terres se fera par le renforcement des possibilités de mise en valeur par la réalisation de petits ouvrages de contrôle d’eau, des berges pour réduire les risques d’érosion. En ce qui concerne l’irrigation de 680 hectares en maîtrise totale d’eau, Oumar Berthé dira que les installations à construire vont compléter celles déjà existantes réalisées dans le cadre du projet de développement intégré en aval du barrage de Manantali. Il a rappelé que dans le cadre de ce projet, une station de pompage équipée de 6 pompes a été réalisée. » Nous allons renforcer les capacités des organisations paysannes à travers la fourniture de services adéquats de vulgarisation « , a conclu le coordinateur. Lors du lancement du projet, le gouverneur de Kayes, le Colonel Salif Traoré a affirmé que la réalisation de ces infrastructures va améliorer les conditions économiques de la population et lutter contre le désenclavement d’une grande partie de la zone du projet. Il a invité les populations à s’impliquer pour sa réussite.
Même son de cloche chez le représentant du principal bailleur du projet, Mayon Niang, de la banque islamique de développement. Il a déclaré que le financement de ce projet répond au souci de l’institution financière d’accompagner le gouvernement du Mali.
Pour le ministre Baba Berthé, le lancement de ce projet répond à un double constat. Il s’agit du faible niveau d’équipement des paysans et l’impact positif de la première phase sur les bénéficiaires. Le ministre estime que le projet va faire passer la production à 500 kg à l’hectare à 6 000 kg. Il a exhorté les bénéficiaires et les acteurs à tout mettre en œuvre pour sa réalisation. Car, dit-il, il y va de l’amélioration des revenus des populations.