Pour contrer la violence sécuritaire dans le Centre du pays et œuvrer à la préservation de la cohésion sociale, le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a annoncé devant les Députés à l’Assemblée Nationale, le lundi dernier, de la récupération de 444 armes et la création de 16 nouveaux poste de sécurité dans les Régions de Mopti et Ségou.
Interpellé à l’Assemblée Nationale par les Honorables Députés sur la situation sécuritaire dégradante qui prévaut dans la Région de Mopti, notamment au pays Dogon, le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a informé que des dispositions sont prises ou en cours d’être prises pour circonscrire le phénomène dans tout le Centre du pays.
Les Députés de la majorité comme ceux de l’opposition ont regretté les différentes attaques meurtrières que continuent de vivre les populations au Centre du Mali. Successivement, après avoir salué les efforts du Gouvernement pour ramener la paix dans cette partie du pays, les Députés de la majorité présidentielle sont unanimes que seule l’ethnie malienne est victime de cette insécurité contrairement à ce qui qualifie la situation de conflit intercommunautaire.
Dans son intervention, l’Honorable Belco Samassékou a demandé à savoir ce que préconise le Gouvernement pour sécuriser cette Région où il ne se passe plus des heures sans que de paisibles citoyens ne soient attaqués ou tués.
Une centaine de villages Dogons et Peulhs effacés de la carte
Dans la même veine, le Député de Koro, l’Honorable Issa Togo, de son côté, a tenu à préciser que ce n’est pas une seule ethnie qui est victime de cette insécurité dans le Centre du pays. Suivant le réquisitoire du Député de Koro, près d’une centaine de villages Dogon et Peulh sont effacés de la carte du Mali, environ 67 villages dans le Cercle de Koro et beaucoup d’autres dans le Cercle de Bankass.
Si le Chef du Gouvernement reconnait qu’il y a des violences intercommunautaires et même intracommunautaires. Mais, il préconise d’éviter des approches locales de ce conflit. Pour lui, il faut avoir une vision unifiée de ce pays.
S’agissant des actions menées pour contrecarrer les menaces sur les populations locales, le PM a annoncé que des dispositions sont prises. Cela, à travers l’ouverture de 16 nouveaux postes de sécurité dans les Régions de Mopti et Ségou. «Nous avons aussi procédé au désarmement. Au total, 444 armes de guerre dans la Région de Mopti et plusieurs autres dans la Région de Ségou, ont été récupérées par les forces armées du Mali », souligne le PM.
Selon lui, le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité, le renforcement des effectifs, avoir plus de mobilité, avoir plus d’efficacité, renforcer la présence administrative et judiciaire, continuer le désarmement jusqu’à la fin de ce mois, sont des tâches qui seront poursuivies pour gagner le combat contre les ennemis de la paix.
Une révélation de taille
Lors de l’attaque de Koulongo, le 1er janvier dernier, où le Président IBK a fait une visite sur les lieux, le patron de l’Administration malienne dira qu’il y avait beaucoup de combattants étrangers présents sur le territoire malien, surtout dans les zones de Bankass.
Sur cela, SBM entend renforcer la coopération bilatérale avec le Burkina Faso pour y faire face.