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Tension foncière à Falaya: Le maire Guiro TRAORE sur le banc des accusés
Publié le lundi 14 janvier 2019  |  La Preuve
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© aBamako.com par Rédaction
Inondation à Nara
De fortes pluies se sont abattues du 12 au 15 Aout dernier sur la ville de Nara. Ces précipitations ont provoqué des dégâts matériels sur 78 concessions et entrainant 647 sinistrés, sans abris.
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Un feuilleton judiciaire oppose les héritiers de feu Bocal COULIBALY (Falaya) (Commune de Safo) à Guiro TRAORE, maire de la commune rurale de Safo (Kati), autour d’un espace d’environ 22 hectares à Falaya. Les parties étaient devant la Cour suprême du Mali, qui a débouté le maire et ses alliés de leur requête, en date le 10 décembre 2018, et a confirmé le droit de propriété coutumier des héritiers de Bocal COULIBALY sur la parcelle litigeuse. Mais l’élu, faisant fi de cette décision judiciaire, a mobilisé des gros bras qui sont en train d’agresser et d’intimider les populations de Falaya.

La question était au cœur d’une assemblée générale sous haute tension le dimanche 6 décembre 2019 à Falaya. Initiée par le chef de village de Falaya, cette rencontre a regroupé l’ensemble des protagonistes sur la parcelle querellée.

A l’entame des interventions, le représentant du chef de village de Falaya, Salif COULIBALY, a souligné que sa localité fait l’objet d’agression sur le plan foncier de la part des différents maires qui se sont succédé à la tête de la commune de Safo. Selon lui, tous les habitants de Falaya regrettent et souhaitent un règlement consensuel de ce litige qui oppose le village de Falaya et le maire de Safo. Selon lui, l’espace en question a été octroyé à la famille de feu Bocal COULIBALY (représenté par Mamadou COULIBALY) par les anciens et le chef de village dit ne pas se taire face à la confiscation de son bien par un tiers, fut-il maire de la commune. «Si notre village ne peut pas avoir la paix avec la commune de Safo, le chef de village a dit de vous annoncer que nous sommes déterminés à quitter cette commune à la faveur du nouveau redécoupage», a-t-il menacé.

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Le chef de village de Safo, Yaya COULIBALY, a reconnu que l’espace en question, objet du litige, estimé à 22 hectares, relève du village de Falaya. D’ailleurs, a-t-il fait savoir, il n’est pas venu à cette rencontre pour remettre en cause la propriété de Falaya sur la partie, mais plus tôt pour trouver un consensus afin d’aller à la paix. Ainsi, il a souhaité que la paix et la sécurité pour la commune de Safo. De l’avis du septuagénaire, les maires sont à l’origine de tous les conflits entre les communautés de cette commune. «Ils ont transformé toutes nos terres de Falaya au nom de Zorokoro. C’est cela le fond du problème», a-t-il fustigé. Selon lui, les maires sont à la tête des collectivités pour l’essor de la commune et l’épanouissement des communautés.

A son tour, le maire de Safo, Guiro TRAORE, a rappelé qu’il a acquis la propriété de ces parcelles depuis 2004, alors qu’il était encore conseiller communal. «J’ai payé beaucoup de terre à Safo et à Falaya avant d’être conseiller avec les autorités coutumières, puis avec l’administration, soit près de 100 lots. Les titres de mes terres datent de 2002. Un conseiller du nom de Hamidou COULIBALY de Falaya m’a vendu 15 parcelles à plus de 2 millions 500 mille F CFA», a-t-il.

A son tour, Siaka COULIBALY, l’un des représentants de la famille de feu Bocal COULIBALY, a reconnu que le nommé Hamidou COULIBALY dont parle le maire de Safo est son petit frère. Mais, a-t-il fait savoir, ce dernier a agi de façon individuelle, sans l’aval des autres héritiers. «Si vous avez payé des parcelles avec Hamidou, allez-y lui réclamer votre argent. Si non, nous considérons que vous n’avez pas de terre ici», a répondu Siaka COULIBALY. Car, dit-il, Hamidou ne représente pas à lui seul toute la famille COULIBLAY.

Pour sa part, Mamadou Tati COULIBALY, géomètre en charge du morcellement de la zone, a souligné qu’après investigations auprès du chef de village de Safo et celui de Falaya, tous ont affirmé que les 22 hectares appartiennent aux héritiers de Bocal COULIBALY. Malgré tout, il a pris le soin de s’assurer également que la partie appartient à Falaya auprès de la mairie, de la gendarmerie, de la justice, ainsi que les services des domaines de Kati.

Toujours selon le géomètre, après l’éclatement du conflit, les jugements successifs ont confirmé le droit de propriété coutumier de feu Bocal COULIBALY et des autorités coutumières de à Falaya sur l’espace. «C’est après que la justice ait tranché sur cette affaire que j’ai fait le travail», a-t-il certifié.

Les différents intervenants ont fait savoir que pour accaparer l’espace, le maire Guiro a parlé de lotissement au nom de Diamoussabougou, une localité située en face de la zone et séparée par la route de Safo. Alors que cette version n’a pas prospérer, il est revenu sur la question au nom, cette fois-ci, de Zorokoro, une localité située derrière Diamoussaboubou et Safo. Mais, le chef de village et les populations de Falaya se sont opposés à toutes ces tentatives. Aujourd’hui, après moult tentatives, ont-ils fait savoir, le maire qui continue d’engager le bras de fer autour de la partie semble choisir la voie de la violence en envoyant des loubards pour interdire les constructions. Mieux encore, il a entrepris un nouveau lotissement en superposition sur le travail du géomètre officiellement engagé par Falaya, exacerbant ainsi la tension. D’ailleurs, en marge de l’Assemblée générale du dimanche dernier, ses partisans ont tenté de saboter les travaux, en intimidant les intervenants de l’autre camp qui ont retenu la responsabilité du maire dans ce conflit.

Tièfing Kanté
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