L’Adema-Pasj n’a pas dérogé à sa son traditionnel rendez-vous avec la presse chaque début d’année. Une fois de plus donc, les confrères ont massivement convergé, il y a une dizaine de jours, à la Ruche où la présentation de vœux des Abeilles a donné lieu comme toujours à des échanges avec leur président et les journalistes autour de l’actualité et de la vie de l’ancien parti majoritaire.
Il y ressort que le président Tiemoko Sangaré, ministre de la Défense de son état, résume tous les maux et revers subis par sa famille politique à l’indiscipline de ses membres. Et de s’engager à conjurer le mal par la même occasion. Seulement voilà : tandis que certains camarades lui rétorquent d’être lui-même le fruit d’une grande tolérance disciplinaire, d’autres assimilent sa sortie à une anticipation sur la grande grogne de protestations en gestation au sein de la Ruche.
En effet, les interrogations fusent de toutes parts sur l’inertie des structures de l’Adema et très peu de militants ne s’étonnent de la direction que prend le parti en évoquant l’opportunité de changer les choses y compris par un éventuel renversement de directoire avant que l’inaction ne se conclut par des contre-performances dramatiques aux prochaines échéances. Ils s’insurgent en outre contre un culte de la personnalité contraire aux mœurs du Pasj, qui consiste à produire et à ventiler des gadgets à l’effigie du président.
L’UNTM prend le BIT à témoin
Les différends et divergences entre l’Untm et le Gouvernement se cristallisent apparemment bien au-delà de la grève de 72 heures qui risque fort d’évoluer en grève illimitée. En cause, un constat de non-conciliation sur les points de revendications soulevées par la centrale sur fond de crise de confiance évidente entre l’Union des Travailleurs et l’Etat ayant manifestement déteint sur les négociations. Au grand dam de la ministre en charge de la Fonction publique, qui pend la Centrale pour responsable de l’échec. Faux, a rétorqué l’Untm, notamment par un communiqué où le Gouvernement est accusé de passer par un dilatoire pour faire échouer la grève.
Mais à la crise de confiance n’est pas totalement étrangère la posture des autorités face à la crise interne qui agite l’Untm depuis le déclenchement du renouvellement de ses structures. Il faut dire en effet que l’Etat est loin de s’être illustré par la neutralité requise. Sa prise de position et son net penchant pour le camp opposé au Secrétaire général sortant sont visibles sur le traitement de faveur accordé à un certain Kefing Kanté et la mise en exergue sur les médias publics de la moindre sortie publique de la dissidence qu’il dirige. Et il nous revient que les dirigeants de la première centrale syndicale n’ont pu se passer de porter cette immixtion à la connaissance du Bureau International du Travail.