Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

MINUSMA : Une opportunité économique qui ne profite pas au Mali
Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Aujourd`hui
Le
© Autre presse par DR
Le nouveau Commandant de la Force de la MINUSMA sur le terrain pour s’imprégner des réalités
Le général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA a effectué, ce 31 Octobre 2018, une première visite de contact avec le bataillon nigérien de la MINUSMA à Ansongo et Ménaka.
Comment


En important tous ses produits et biens de consommation au détriment de la production locale, et bien souvent grâce aux exonérations accordées à elle par l’Etat du Mali, la Mission intégrée et multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma), refuse délibérément de participer au développement économique du Mali. En 2018, son budget était de l’ordre de 524 milliards de F CFA, soit le quart du budget du Mali sur la même période, mais sans aucune retombée économique pour notre pays. Un parjure ? Notre enquête.

Au-delà de la question sur la contribution réelle de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) au péril sécuritaire qui secoue notre pays depuis 2012, celle relative à son apport dans l’économie malienne se pose désormais compte tenu du montant colossal à elle alloué pour ses opérations et la couverture des charges du personnel déployé dans le cadre de la mission. En effet, de juin 2017 à juin 2018, le budget alloué à la Mission onusienne au Mali était estimé à près de 524 milliards de F CFA soit plus du quart du budget de l’Etat malien durant la même période. Cette question mérite d’être posée au regard de la situation en présence. Car, de sources proches de la Mission, cette manne ne sert absolument à rien à l’économie malienne parce que les civils et militaires déployés dans le cadre de la Mission ne consomment rien de la production locale. Et de poursuivre, ceux-ci sont approvisionnés à travers une société qui importe presque tout même de la viande alors que le Mali est un pays d’élevage par excellence.



Nous devons également nous poser la question de savoir comment ce fournisseur peut importer toute cette quantité de produits alimentaires ? En réponse à cette interrogation, nous pouvons dire que c’est certainement les nombreuses exonérations accordées par l’Etat malien à la Minusma afin qu’elle puisse acheminer toute sa logistique dans les meilleures conditions. Si cette thèse est plausible les plus hautes autorités de notre pays doivent se saisir du dossier afin de comprendre cette affaire. Car, il est inadmissible que près du quart du budget national du Mali soit accordé aux soldats et au personnel civil de la Minusma passe sous le nez de la population malienne parce que ce montant ne participe en rien dans l’économie malienne. “Nous ne consommons rien venant des producteurs locaux maliens. Notre fournisseurs importent toutes notre alimentation : le lait, la viande, les poulets de chair”, nous a confié un cadre de la Mission onusienne au Mali.



Notons que la présence prolongée de la Minusma sur notre territoire fait des grincements de dents. En effet, tous les observateurs d’accordent à dire qu’au contraire c’est en présence de cette même force que la situation sécuritaire est de plus en plus inquiétante, caractérisée par les conflits intercommunautaires, les assassinats sommaires, pour ne citer que ceci. S’y ajoute ce délicat et complexe budget colossal accordé qui n’a aucune incidence sur notre économie. Alors, le désamour, la méfiance entre la population malienne et la Minusma ont un bel avenir devant eux.

Notons que le personnel autorisé dans le cadre de la Mission est estimé à 13 289 militaires dont 1920 éléments de la composantes police, 1619 civils (781 nationaux et 838 internationaux). Cependant, le personnel effectivement déployé au Mali est 12 213 militaires dont 1 713 policiers, 1180 civils (661 nationaux et 585 internationaux, 155 Volontaires des Nations unies.

Ainsi, au 31 mars 2018, la mission a enregistré 99 de perte en vie humaine. Aussi, précisons que les militaires sont déployés sur 13 sites du Mali répartis en Secteur : Secteur Nord (Kidal, Tessalit, Aguelhok) Secteur Est (Gao, Ménaka, Ansongo) Secteur Ouest (Tombouctou, Diabaly, Douentza, Goundam, Gossi, Mopti, Sévaré).A suivre…

Boubacar Païtao

Commentaires