En tant que citoyennes, mais aussi parce qu’elles représentent la majorité de la population, elles ont un rôle essentiel à jouer à tous les niveaux.
Dans la perspective de l’organisation des élections prochaines, le ministère de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a organisé, mercredi, un atelier national sur le thème « rôles et responsabilités des femmes dans les processus électoraux : enjeux et défis ». La cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Famille de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, Mme Alwata Aichata Isahi, s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
Elle était accompagnée du représentant résident adjoint du PNUD Maurice Dewulf. L’atelier a pour objectif de renforcer les capacités des femmes pour une participation et responsabilité accrues et équitables aux processus électoraux. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des priorités nationales en matière de genre et participation à la gouvernance, notamment de la Politique nationale genre du Mali (PNG-Mali) à travers l’orientation stratégique 4 « mise à contribution des potentialités des femmes et des hommes dans le développement du pays par leur participation égale aux sphères de décision ».
L’atelier cible la réalisation de l’objectif spécifique 2 du Programme d’appui au renforcement de l’équité hommes/femmes pour la réduction des disparités économiques et sociopolitiques (PAREHF3). Il porte sur la promotion des droits humains de la femme à savoir : renforcer les capacités de la femme pour la pleine jouissance de tous ses droits politiques, juridiques et civiques.
Les femmes en tant que citoyennes, mais aussi parce qu’elles représentent la majorité de la population, ont un rôle essentiel à jouer à tous les niveaux a souligné Maurice Dewulf. Pour assurer que ce rôle soit effectivement joué, il suggère que ceci soit accompagné par une mobilisation massive des femmes maliennes dans les élections, afin d’assurer la prise en compte de leurs points de vue à travers le choix des candidats et candidates à qui elles donneront leurs votes. Il précise notamment, que l’accès des femmes aux instances de décisions à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie socioéconomique est essentiel à la vitalité d’un système vraiment démocratique. Ces prochaines élections offrent, selon lui, l’opportunité d’améliorer la participation des femmes à la prise de décision, à la paix et au développement inclusif et durable.
Pour le ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, la prise en compte de la dimension genre dans l’architecture institutionnelle suppose en amont une démarche soucieuse d’équité/égalité dans les projets de société des candidats et candidates aux élections. Mme Alwata Aichata Isahi pense que l’accession des femmes à des postes électifs passe nécessairement par un positionnement stratégique sur les listes de candidatures des partis politiques. A cet effet, elle invite les femmes, souvent utilisées comme mobilisatrices ou organisatrices, à se positionner comme électrices et candidates d’un système qui prend en compte leurs blésions pratiques et intérêts stratégiques. « Le Mali s’est engagé à travers tous les textes nationaux et internationaux à garantir l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes » a expliqué Mme Alwata Aichata Isahi. Et « la loi électorale récemment adoptée n’assure pas le quota de 30% demandé » déplore t-elle.
Mme Alwata Aichata Isahi a tenu à lancer un appel aux partis politiques, afin qu’ils favorisent le positionnement stratégique des femmes dans les instances dirigeantes et sur les listes électorales dans une perspective de représentativité égalitaire. Elle les exhorte à présenter des projets de société avec des dossiers prioritaires pour le bien commun. Mme Alwata Aichata Isahi invite également les femmes à retirer leurs cartes NINA et à sortir massivement le jour de l’élection pour un vote utile sans discrimination et qui assure à la diversité sociale une participation inclusive aux questions d’intérêt général.