Les sociétés privées de gardiennage et de sécurité du Mali ont mis sur les fonts baptismaux un Groupement national des entreprises de surveillance, de gardiennage, de transports de fonds, de protection des personnes et des biens (GNEGSTFPPB) dont la mission principale est de défendre les intérêts moraux et matériels de ses membres, en quête de professionnalisme.
Les activités du nouveau bureau composé de 17 membres, dirigé par le directeur général de Sécuricom, Mamadou SIDIBE, ont été lancées à l’ex CRES de Badalabougou, sous la présidence du ministre de la Sécurité et de la protection civile, Salif TRAORE.
Selon M. SIDIBE, la demande de plus en plus forte des sociétés de gardiennage et de sécurité les oblige à davantage d’organisation et de professionnalisme.
«Sans prétendre se substituer aux forces de l’ordre qui restent les seules habilitées à effectuer les missions régaliennes, nous sommes devenus au fil des années un acteur important dans certaines missions de sécurisation», a soutenu M. SIDIBE.
En créant ce groupement, les sociétés privées de gardiennage et de sécurité du Mali se fixent comme mission principale de défendre les intérêts de ses membres et de les représenter.
Aussi, s’agit-il de répondre aux exigences de la nouvelle loi prise par les autorités pour régir le secteur. En effet, le gouvernement a initié cette loi afin de réguler la sécurisation privée des personnes et des biens dans notre pays, tout en permettant aux sociétés privées de travailler dans les normes.
« La loi sur les sociétés privées de sécurité et de gardiennage permettra d’organiser le secteur et de favoriser les meilleures conditions de travail aux agents», dira de son côté le ministre de la Sécurité.
Avant de préciser que son département a enregistré 400 sociétés privées de gardiennage et de sécurité au Mali, dont très peu d’entre elles sont dans les normes ; d’autres n’existent que sur le papier, a-t-il affirmé.
Dans ce contexte, le ministre TRAORE s’est réjoui de la création du ce regroupement de ces sociétés privées en vue de se conformer aux exigences de la nouvelle loi. Car, a-t-il ajouté, progressivement la police, la garde vont se désengager de certaines missions de maintien et de protection.
« Le monde évolue vite. Il n’est plus normal que les forces de sécurité de l’Etat prennent des gardes devant notamment des restaurants. Nous allons permettre aux sociétés privées de faire ces missions », a expliqué le ministre de la Sécurité et de la protection civile.