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Sans Tabou: dialogue social, les hypothèques à lever
Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Info Matin
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En visite le 13 octobre dans les localités de Ténenkou et de Toguèré Coumbé (région de Mopti), en pleine crise de la grève des magistrats à Bamako, le Premier Ministre Soumeylou Boubèye MAIGA avait annoncé la volonté du Gouvernement de tenir sur « la question générale des salaires, aux mois de décembre et de janvier, une conférence sociale pour voir comment traiter cette question de manière durable en tenant compte des ressources et dans l’équité ».

Remise à la mi-janvier, la Conférence sociale doit permettre, si elle a lieu, en collaboration avec l’ensemble des partenaires sociaux (syndicats, patronat et chambres consulaires) de mettre en place un dialogue social rénové et d’examiner de nombreux sujets, notamment ceux liés aux statuts et aux régimes des rémunérations des salariés.

Sans trop se hasarder sur les dates, au sortir des 72 heures de grève, il est évident que le climat social a besoin d’un peu de pacification, en tout cas de beaucoup d’inclusivité. Le temps de ramener l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) à de meilleurs sentiments.

Très remontés contre le Gouvernement, KATILE et ses camarades avaient annoncé qu’ils ne participeraient pas à la messe. Raisons ou prétextes ? Après avoir poliment décliné l’offre estimant que « son cahier de doléances n’a rien à voir avec la conférence sociale et ne souhaite pas qu’il soit exposé à cette conférence nationale. Les carrières et salaires des travailleurs ne se discuteront pas sur la place publique », aujourd’hui, ils soupçonnent le Gouvernement de vouloir faire de cette Conférence sociale un procès de l’UNTM. Le secrétaire général de l’UNTM explique que «dans un délire incroyable, on décrète dans les TDR (Termes de Références) de la Conférence sociale que les grèves des syndicats sont à l’origine des troubles sociaux. Quel syndicat peut accepter cela ? Notre Centrale refuse que ses doléances soient extraites pour être traitées dans une conférence avec la participation motivée et probablement anti-UNTM des associations d’une prétendue société civile. Les résultats des 45 jours de discussion que nous avons rejetés seront adoptés par la Conférence sociale et l’UNTM sera alors bruyamment interpelée, vilipendée et mise en minorité devant l’opinion nationale et internationale ».

Faut-il y aller sans l’UNTM dans un pays qui compte pas moins de 4 centrales syndicales ? Certes, ‘’une hirondelle ne fait pas le printemps’’, mais le poids de la Centrale syndicale est loin d’être marginal. Aller à une Conférence sociale sans l’organisation syndicale la plus représentative des travailleurs, y compris ceux de l’Etat, c’est confirmer l’accusation de mépris envers les travailleurs ; mais aussi courir le risque d’un embrasement du front social dont le Gouvernement peut judicieusement faire économique pour faire face à d’autres urgences.

PAR BERTIN DAKOUO
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