Le Centre régional de l’Energie Solaire (Cres) a abrité samedi 12 janvier les premières assises de l’alliance «Ensemble Pour le Mali) sur le thème «Révision constitutionnelle du 25 février 1992 à l’épreuve des 27 années de pratique démocratique».
La cérémonie d’ouverture était présidée par Soumeylou Boubèye Maïga, Premier ministre, en présence de Lassine Bouaré, ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale, Safiatou Traoré, présidente de la Commission réforme institutionnelle, Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef de la Minusma, et Bokary Treta, président de l’alliance EPM.
Présentation et point de mise en œuvre de l’accord pour la paix et de la réconciliation, issu du processus d’Alger, regards croisés entre la constitution du 25 février et l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, étaient d’autres thèmes abordés au cours de ces premières assises.
Pour ainsi dire, il ne s’agissait pas de dispenser des cours magistraux sur le droit constitutionnel, mais de tirer des leçons des difficultés rencontrées compte tenu des nombreuses tentatives infructueuses de la révision constitutionnelle, y compris celle de 2017. Faire preuve d’innovation et d’approche en vue de trouver des solutions idoines pouvant emporter l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation.
Dans son intervention, à l’ouverture de la cérémonie, Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire des Nations unies au Mali, a déclaré que le thème paraissait opportun au regard de l’actualité au Mali, principalement caractérisée par le vaste chantier des réformes politiques, institutionnelles et électorales que le chef d’Etat a annoncées depuis son investiture, dont la révision constitutionnelle représente la colonne vertébrale.
Selon lui, ce thème permettra aux personnes averties des questions constitutionnelles et de gouvernance de faire des suggestions pour une amélioration de la vie démocratique du Mali. «Le Mali tournera ainsi une page importante de son histoire et de son ère démocratique en faisant en sorte que les insuffisances et les lacunes du passé servent de résolutions à aller de l’avant vers le développement durable et le progrès partagé à travers cette révision constitutionnelle. Les Nations unies et la communauté internationale en général sont toujours aux côtés du peuple malien et de son gouvernement, pour les accompagner en vue d’atteindre cet objectif de stabilisation, de consolidation de la démocratie, de cohésion sociale et de paix durable», a-t-il précisé
D’après Bokary Treta, président de l’alliance EPM, tout porte à croire que de ces assises sortiront des propositions substantielles pour l’amélioration de la constitution et une meilleure prise en charge des préoccupations de toutes les parties signataires de l’accord.
Pour sa part, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a annoncé, dans les jours à venir, la reprise de ses consultations avec les différents regroupements politiques et la société civile, en vue d’instaurer un cadre de dialogue politique qui puisse favoriser l’élaboration d’un texte consensuel.