Le 12e congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat (Syntade), prévu du 25 et 26 juin au CICB, a duré plus que prévu du fait des divergences entre le président sortant, Siaka Diakité et le prétendant à son fauteuil, Yacouba Katilé. Mais finalement, c’est Yacouba Katilé qui a gagné la partie. Le nouveau président s’engage à réunir une unité syndicale divisée.
C’est avec deux jours de retard que le nouveau bureau du Syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat (Syntade) a vu le jour. Au lieu du 26, le bureau a finalement été mis en place le vendredi 28 juin 2013 après un bras de fer entre les leaders des deux camps.
En effet, le président élu, Yacouba Katilé s’est donnée la mission de réunir un syndicat en proie à un dysfonctionnement. Fort d’une légitimité incontestable pour avoir été élu par 98 délégués sur 139, représentant les 13 sections syndicales et les 8 divisions locales, M. Katilé a pris l’engagement de réussir sa mission. C’était en la présence des représentants du ministre de la Fonction publique, celui des Maliens de l’Extérieurs et de l’Intégration africaine et le secrétaire général adjoint de l’UNTM.
Le nouveau président aurait bien souhaité que tous les délégués participent à toutes les étapes de ce congrès. Mais malheureusement, les comités syndicaux de l’UNTM, du Trésor et l’administration générale, n’ont pas assisté à la fin des travaux car ils sont soupçonnés proches du président sortant, Siaka Diakité qui avaient boudé la rencontre du 27 juin à la bourse du travail.
Bakary Daou, le nouveau secrétaire général adjoint a expliqué qu’au moment de la vérification des mandats que Siaka Diakité a voulu torpiller l’article 5 du statut pour reporter le congrès qui devrait avoir lieu depuis 2010.
Il a déclaré que M. Diakité n’avait aucune chance de succéder à lui-même. Sachant cela, il ne s’est présenté à la cérémonie de clôture des travaux.
« Selon des délégués, depuis 2005, le Syntade, a failli à sa mission qui n’est autre que, la protection, la revendication et la défense des intérêts des militants, au profit de la politique« , a déploré certains de ces objectifs.
Pour les mettre en vigueur, la nouvelle commission du Syntade à travers le congrès a adopté des amendements à la grande satisfaction des adhérents et des recommandations qui sont indispensables au bon fonctionnement du syndicat.
Pour le renouveau de son syndicat, le congrès a engagé le bureau exécutif à tout mettre en œuvre pour éviter la division au sein des différentes sections.
Rappelons que depuis le lendemain des évènements du 22 mars 2012, la section syndicale de la police traverse de crises sans précédentes, pour avoir une résolution durable, le congrès a demandé d’engager des négociations franches et transparentes, dans le respect des statuts et règlement intérieur. Il a recommandé avec rigueur l’application stricte du statut général de la protection civile dans les missions humanitaires au Mali comme à l’extérieur. La reconnaissance de la section syndicale des Maliens de l’extérieur est une priorité pour la commission. Egalement la commission vise dans les jours à venir la création d’une section syndicale des surveillants de prison.
Sur le plan social, le congrès a exigé la baisse et le contrôle du prix des denrées de premières nécessités; une meilleure politique de fixation et de contrôle de prix des hydrocarbures, d’eau et d’électricité qui s’accroit du jour au lendemain. Il a fermement exigé le respect strict des protocoles d’accord entre le gouvernement et le Syntade afin d’éviter des initiatives non souhaitables par les deux camps. Il n’a pas manqué également d’exiger aux autorités de prendre les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité et la quiétude de toute la population. ..
Pour mieux conduire le bateau à bon port, Yacouba Katilé, a invité tous les travailleurs des administrations d’Etat à plus de cohésion et de solidarité dans la lutte pour la défense effective des libertés syndicales et la sauvegarde de leurs intérêts fondamentaux. Il se dit également prêt à une résistance par voie judiciaire contre toute tentative de déstabilisation de son bureau.