SociétéManifestation à Bruxelles contre le génocide des Peulhs au Mali : «Tous les Maliens ont droit à une protection sans exception», scande un manifestant
Des centaines de personnes ont manifesté devant le Palais de Justice de Bruxelles, le week-end dernier, pour dénoncer les massacres commis sur les populations peulhs par des soi-disant « Donzo », au Centre du Mali, dans la Région de Mopti. Toutes les Communautés Peulhs d’Afrique qui résident en Europe étaient au rendez-vous pour appeler la Communauté internationale à réagir.
Les manifestants, des centaines, se sont regroupés devant le Tribunal de Bruxelles, derrière des banderoles dénonçant l’atrocité qui perdure sur les Peulhs du Mali. « Arrêtez les massacres ! Halte aux massacres ! », « TABITAL-PULAAKU-Belgique/HALTE AUX MASSACRES DES PEULHS », pouvait-on lire entre autres sur les pancartes devant le Palais de Justice à Bruxelles.
Le cortège, en majorité des Représentants de toutes les communautés Peulhs d’Afrique en Europe, organisées en une coordination de solidarité Peulhs composée de diverses associations, est venu exprimer son mécontentement. Les participants scandaient à l’unisson: «IBK assassin !!!», « Macron complice !!! », «On en a marre ! »…
Les manifestants ont choisi le Palais de Justice de Bruxelles pour dénoncer en face du monde entier cette logique de génocide contre les Peulhs du Mali, car selon eux, c’est un lieu qui représente un grand symbole du « Droit». Ils dénoncent avec la plus grande fermeté ce qui se passe au Mali, chose qui va à l’encontre du Droit humain. Aussi, ils interpellent le Gouvernement malien, la Communauté internationale et les Associations humanitaires afin que soit arrêtée cette situation.
«La Communauté internationale devrait se mobiliser davantage. Les Autorités européennes devraient être informées de ce qui se passe. Elles le sont, peut-être ; mais, elles ne réagissent pas parce qu’elles ont tellement des accords commerciaux, militaires, etc., avec les pays du Sahel. Que c’est honteux que la Communauté internationale ait aussi des Représentants silencieux au Mali. Peu importe les raisons, les autorités maliennes doivent défendre tous les citoyens maliens y compris les Peulhs », dira MARYVONNE MAES, Présidente d’une association en Belgique.
Daouda Thiam, militant des Droits de l’Homme « Tabital Pulaaku-Belgique», s’est indigné en ces termes : «Nous sommes ici pour réclamer nos Droits, les Droits des Peulhs partout en Afrique. Le Droit des Peulhs est menacé au Mali et personne n’en parle. Les autorités ne disent rien. Les enfants sont assassinés, les femmes violées …».
Diallo ELAJE MOUSSA estime qu’il est de leurs devoirs politiques qu’ils sont, d’être au-devant de la scène pour essayer d’alerter le danger qui guette le Mali, cette zone de l’Afrique de l’Ouest parce que, selon lui, les massacres qui s’y perpétuent sont condamnables, irresponsables et inadmissibles. Et d’y ajouter : «Je lance un appel à tous ceux qui sont épris de paix et de justice et de démocratie, de se lever pour que ce genre de chose ne se passe plus et nulle part ailleurs ».
Un autre manifestant s’exprimera ainsi: « Il est temps que l’État malien prenne ses responsabilités. Nous disons que çà c’est un racisme d’État. Le Peuple malien a toujours vécu ensemble depuis longtemps dans la paix et dans la prospérité. Mais c’est depuis l’arrivée d’IBK que l’on a vu ces évènements pareils. On doit savoir pointer le doigt là où il y a le problème. L’Afrique doit se réveiller, nous ne voulons plus de massacres entre Africains».
Samba dira qu’IBK ne dit rien, rien du tout. Pourtant, il estime que les Autorités maliennes sont responsables de toutes les populations maliennes ; qu’ils soient Peulhs, Malinkés, Dogons ou toute autre ethnie, et qu’elles doivent leur assurer protection sans exception.