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Sans Tabou: conférence sociale, le Bloccage ?
Publié le mercredi 16 janvier 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Le 13è congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat (SYNTADE)
Bamako, le 22 novembre 2018 La cérémonie d’ouverture était présidée par la ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla, en présence du secrétaire général du SYNTADE, Yacouba Katilé
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Annoncée en grande pompe par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, pour la mi-janvier 2019, la conférence sociale, le rendez-vous de tous les enjeux censé apaiser le climat social au Mali semble être renvoyé aux calendes grecques. Et pour cause ? Toujours, aujourd’hui 16 janvier 2019, aucune date précise n’était encore dévoilée par les plus hautes autorités. Est le refus de l’UNTM de rentrer dans cet agenda gouvernement ou une promesse manquée ?

En novembre 2018, alors que le Premier, Soumeylou Boubeye MAIGA, était dans sa logique de ‘’dialogue social’’, il avait promis la tenue avec les partenaires sociaux du gouvernement (syndicats, organisations de la société civile) d’une conférence sociale, en mi-janvier à deux objectifs : créer les conditions d’un dialogue social rénové sur une base durable ; et traiter des questions liées aux statuts, au régime des rémunérations, à la gestion des carrières dans un esprit d’équité et de justice.

À la suite de cette annonce, les représentants de différentes centrales syndicales s’étaient réjouis de cette initiative du gouvernement. Aussi, pour bon nombre de citoyens, cela pourrait contribuer à l’apaisement d’un climat social durement perturbé par la grève de 90 jours des magistrats.

Trois mois après cette annonce, ils sont nombreux les Maliens qui s’interrogent sur le sort réservé à ce rendez-vous tant attendu. Tant les grèves et les revendications catégorielles ne cessent de se multiplier, depuis la réélection contestée du président Ibrahim Boubacar KEITA, en août 2018.

« Il y a une concentration des mécontentements. Nous n’avons pas vu ça, depuis cinq ans », avait résumé Hamadoun Amion GUINDO, de la Conférence syndicale des travailleurs du Mali(CSTM).

Le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAÏGA avait lancé une série de rencontres avec les syndicats, le secteur privé et la société civile. Ces rencontres visaient à préparer la conférence sociale prévue en janvier 2019.

Dans le cadre des préparatifs de cette importante rencontre, le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions a organisé en fin novembre 2018 un atelier de validation du projet de termes de référence de la conférence sociale dans le domaine du travail.

Depuis cette rencontre, c’est le silence radio du côté des autorités. Entre temps, le front social s’est embrassé avec la grève de 72 heures observée par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) du 9 et 11 janvier 2019.

Dans ce contexte, l’on peut se demander si ce n’est pas la position de l’UNTM qui refuse de participer à ces assises, en l’état actuel des choses, qui donne du fil à retordre au gouvernement ou s’il veut complètement abandonner son projet.

En tout cas, l’annonce du PM avait été appréciée par de nombreux Maliens comme une initiative salutaire pour le pays. Le dialogue social étant, selon les spécialistes, un mécanisme de concertation tripartite mettant l’accent sur la recherche méthodique du compromis sur des préoccupations communes.

L’OIT définit le dialogue social comme incluant tous les types de négociation, de consultation ou simplement d’échanges d’informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs sur des questions présentant un intérêt commun relatives à la politique économique et sociale.

Par Abdoulaye OUATTARA

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