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Cahors: un retraité jugé pour l’assassinat de sa jeune épouse malienne
Publié le mercredi 16 janvier 2019  |  AFP
Attaques
© AFP par FRANCK FIFE
Attaques à Paris: fusillades et explosions simultanées
Vendredi 13 Novembre 2015. France. Plusieurs fusillades et des explosions se sont produites à Paris aux abords du Stade de France faisant de nombreux morts et blessés.
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Cahors, - Le procès de Jean-Paul Gouzou, un éleveur à la
retraite de 66 ans, jugé pour avoir tué sa femme de trois coups de fusil en
2017 a débuté mercredi matin devant les assises du Lot.

Le 3 mars 2017 au petit matin, Jean-Paul Gouzou, avait appelé les gendarmes
de Figeac pour leur signaler qu'il venait de tuer son épouse malienne, de 20
ans sa cadette, dont il était séparé depuis un an.

A l'arrivée des gendarmes, devant la ferme du retraité à Gorses, un village
à 80 km au nord-est de Cahors, le corps de Djeneba Bamia gisait près de sa
voiture.

"Je m'excuse auprès de mes enfants et de la famille de Djeneba", a-t-il
déclaré à la barre à l'ouverture de son procès. "J'ai tué la femme que j'ai
aimée le plus dans ma vie, la mère de mes trois enfants", a-t-il ajouté.
Tout au long de l'enquête, cet ancien officier de réserve dans la
gendarmerie avait maintenu que tuer était "la seule solution", ajoutant que si
c'était à refaire, il le referait.
Pour Me Anne Bouillon, l'avocate de la Fédération Nationale Solidarité
Femmes (FNSF), partie civile au procès, il s'agit d'un dossier exemplaire de
féminicide.
Retraité de la Mutuelle sociale agricole, Jean-Paul Gouzou avait rencontré
Djeneba Bamia, technicienne vétérinaire, lors d'un voyage professionnel en
2006 au Mali. Le couple s'était marié en 2008 et avait eu un garçon et deux
filles.
Mais en 2016, les époux se séparent, sur fond "de violences psychologiques
et de brimades", rapportera pendant l'enquête une amie de la victime sous le
nom d'emprunt de Nicole.
Cette femme dénonce l'inertie des institutions alors qu'elle avait tenté
d'alerter par courrier le procureur de Cahors et le préfet du Lot. Elle
n'avait trouvé une oreille attentive, dit-elle, qu'auprès de la déléguée aux
droits des femmes qui témoignera jeudi.
Jean-Paul Gouzou n'avait notamment pas le droit de détenir une arme. Il
faisait l'objet depuis le mois d'avril 2017 d'une ordonnance de protection le
lui interdisant, après une plainte pour violences de son ex-compagne.
En 2017 en France, 130 femmes ont été tuées par leur conjoint, ex-conjoint,
petit ami, amant ou ex-amant, contre 123 en 2016, soit plus d'une tous les
trois jours, selon les derniers chiffres du gouvernement.
Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.
cor-hj/cab/spe

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