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IBK au Panel sur le développement durable à Abu Dhabi: ‘‘le Mali, mon pays, n’est pas ici par hasard’’
Publié le mercredi 16 janvier 2019  |  Info Matin
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© Autre presse par DR
Le Président de la République
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Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a animé le panel «The Future of Africa» avec son homologue angolais, dans la matinée de ce 15 janvier 2019, à l’occasion du Forum sur le développement durable d’Abu Dhabi week 2019. Le Mali, a soutenu le Président IBK, malgré, le contexte qu’il traverse, est obligé aujourd’hui de dépenser 22 % de son budget dans les dépenses de défense et de sécurité. Aussi, le Mali, premier producteur de coton au sud du Sahara, disposant un cheptel qui est l’un des plus importants de l’Afrique de l’Ouest, également 3e producteur d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, a un déficit d’énergie énorme en énergie, bien qu’il soit l’un des pays les plus ensoleillés du monde.

Le Président de la République, dans son intervention sur le panel, face aux plus hautes autorités des Émirats et de plus de mille personnalités venues du monde entier, a évoqué d’abord les enjeux fondamentaux du futur de l’Afrique et du Mali, en expliquant que la présence du Mali à Abu Dhabi n’est pas du hasard.

« Le Mali, mon pays, n’est pas ici par hasard. En venant ici également, c’est parce que notre pays a défrayé la chronique dans un passé récent. Le Mali n’était pas tout à fait un État, quand nous arrivions aux affaires en 2013. Le Mali n’était pas tout à fait un pays solide. Grâce à la solidarité internationale, à l’ensemble de la communauté internationale pour une fois unie tout entière autour d’un pays, nous avons réussi à stabiliser notre pays et à parvenir à un Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, qui a permis de mettre fin à la belligérance qui existait entre le gouvernement du Mali et les groupes armés dans le Nord du Mali. De ce jour à aujourd’hui, nous avons obligation de faire en sorte que la communauté internationale n’ait pas à regretter de ne pas avoir massivement, aussi solidement soutenu le Mali », a-t-il expliqué.

Poursuivant son plaidoyer, le Président de la République a évoqué les opportunités du secteur économique malien qui s’offrent aux investisseurs du monde entier pour favoriser le développement du Mali et montrer que le Mali qui est venu de très loin après la grave crise sécuritaire de 2012 est un pays qui avance sur un continent du futur et plein d’espoir : « Le Mali, malgré le contexte qu’il traverse est obligé aujourd’hui de dépenser 22 % de son budget dans les dépenses de défense et de sécurité. Ce qui est énorme. Cela dit, nous avons réussi la prouesse d’être aujourd’hui premier producteur du coton au sud du Sahara. Nous avons aujourd’hui un cheptel qui est l’un des plus importants de l’Afrique de l’Ouest, nous sommes également aujourd’hui, 3e producteur d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana. Mais, il y a un mais après, et c’est là que nous voyons notre thème d’aujourd’hui. Si nous sommes premier producteur de coton au sud du Sahara, la plus-value n’en est pas évidente parce que malheureusement ce coton n’est transformé sur place qu’en raison de 2%, dérisoire. Pourquoi ? Parce que nous avons un déficit d’énergie énorme. Bien que nous soyons aujourd’hui l’un des pays les plus ensoleillés du monde, nous avons besoin du soleil, bien que nous ayons deux grands fleuves qui pourraient nous aider dans notre potentiel d’hydro-électricité, le Niger, le Sénégal, 1700 km et 800 km, nous avons également un vent. Nous avons besoin de faire en sorte qu’effectivement notre transition énergétique soit faite sur la base de l’énergie renouvelable, le solaire, l’éolienne et l’hydro-électricité encore une fois où nous avons une capacité de 10 150 mégawatts, mais sur lesquels à ce jour seulement 31 % sont mis à jeu », a assuré IBK.

Évoquant la question du réchauffement climatique, le Président de la République a déclaré : « le changement climatique au Mali est une réalité. Cette avancée du désert au quotidien, dans le même temps, comment le fleuve Niger, notre Nil, notre source de vie se rétrécit. Cela n’est pas sans conséquence dramatique sur les zones et sur les bêtes, surtout l’alimentation du bétail, les parcours pastoraux habituels se sont rétrécis et même au plan des relations intercommunautaires où le pasteur est obligé d’empiéter sans le vouloir ses animaux sur le domaine de l’agriculteur à la recherche de substance pour son bétail, nous voyons également comment les hommes sont obligés de se déplacer d’une région à l’autre ».

Après ce panel de haut niveau, le Président de la République, accompagné de son Épouse KEITA Aminata MAIGA, a pris son vol pour Conakry en Guinée où il est l’invité d’honneur de son Homologue le Président Alpha CONDE à prendre part à la Conférence régionale de sensibilisation sur le Waqf, un nouveau produit de la finance islamique et un instrument de lutte contre la pauvreté.

PAR SIDI DAO
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