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Mali: au moins 10 morts dans une attaque près de la frontière nigérienne
Publié le jeudi 17 janvier 2019  |  AFP
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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Bamako, - Au moins 10 personnes, membres d’un groupe armé et civils, ont été tuées mardi dans le nord-est du Mali, zone de confrontation entre des jihadistes liés au groupe Etat islamique (EI) et deux groupes armés soutenant les troupes maliennes et françaises, ont indiqué mercredi des
sources proches des autorités.

"Au moins 10 (personnes), des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion principalement touareg) et des civils, ont été tués mardi à Inékar-Ouest (à 45 km de Ménaka) par des hommes armés", a affirmé à l’AFP un responsable du ministère de l’Administration territoriale, en ajoutant que "les premiers suspects de cette attaque sont les terroristes".

Dans un communiqué, le MSA a dénoncé des attaques menées mardi par des "hommes armés" contre le village d’Inékar-Ouest et la localité voisine de Taghatert, évoquant un bilan plus lourd.

"A l’issue des affrontements, les assaillants ont procédés à l’exécution sommaire d’une vingtaine de personnes civiles, dont des personnes âgées, en plus des quelques éléments du poste de sécurité du MSA morts au combat. Du côté des assaillants, plusieurs morts sont aussi à signaler", indique le communiqué.

Dans un rapport daté du 28 décembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a relevé que le nombre de meurtres commis dans la région de Ménaka avait presque doublé entre la période juillet-août-septembre et le dernier trimestre de l’année, passant de 23 à 41 (dont deux enfants).

Les assaillants "sont arrivés à motos à Inékar" et ont "attaqué le poste (de sécurité du MSA) et des civils", a de son côté indiqué un élu de la région, faisant état d’un bilan "d’au moins 10 personnes tuées".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

sd/siu/jh
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