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La force Française au Mali : Six ans après le début de son intervention…
Publié le jeudi 17 janvier 2019  |  Carrefour
Soldats
© RFI par David Baché
Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l`armée malienne, lors d`une mission conjointe dans la région de Gao. Partout au Mali, la situation sécuritaire reste préoccupante.
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En effet, au début de l’intervention, le 11 janvier 2013, la force française s’appelait ‘’Serval’’ pour devenir ‘’Barkhane’’ plus tard. Cela fait exactement 6 ans jour pour jour que les Forces Française sont positionnée au Nord et au Centre de notre pays, officiellement pour lutter contre le terrorisme. Selon les autorités Françaises de l’époque, il n’eût été la France (son armée), le 11 janvier, le Mali allait sombrer sous le coup des narcoterroristes et leurs complices. Il a fallu le choix de cette option du président de la République par intérim Dioncounda Traoré sollicitant l’intervention militaire de la France pour sauver le Mali. Selon les déclarations des autorités métropolitaines, le 11 Janvier 2013, alors que l’armée Malienne était en déroute, il fallait sauver Konna dernier verrou avant la ville de Sevaré qui dispose d’un aéroport. L’objectif des terroristes était clair conquérir cette ville garnison stratégique pour fondre sur le reste de l’Afrique de l’Ouest qui allait sombrer. Pour dit-on aider le Mali à recouvrir son intégrité territoriale, le président Français François HOLLANDE a fait appel aux dispositifs des forces françaises pré-positionnées en Afrique notamment le commandement des opérations spéciales basé au Burkina Faso, le contingent Licorne en Côte d’Ivoire, le dispositif Epervier au Tchad, d’unités stationnées au Sénégal pour entrer en action au Mali au bout de quelques heures. C’est ainsi que dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013 les hélicoptères tigres, les redoutables Mirages et autres Rafales vont abattre un déluge de feu sur les terroristes . La première victime de l’intervention de l’armée Française fut le Lieutenant Damien Boiteux. Pendant que les militaires Français gagnaient la guerre, ils donnaient l’occasion au Mali de gagner la paix a déclaré Jean Yves le Drian. « Quand la case du voisin brûle, si vous ne lui venez pas au secours, ça sera votre tour après », a rappelé Le Drian, ministre Français de la défense.

Après la 1ère libération des régions du Nord du Mali, on se pose la question de savoir que font encore les armées Françaises au Mali, si les attaques meurtrières sont croissantes ?



Depuis les indépendances Africaines, le rôle militaire de la France en Afrique a évolué en fonction des besoins exprimés de part et d’autre. Désormais, la coopération militaire entre la France et les pays africains est issue d’une volonté commune des pays. A l’heure actuelle, le terrorisme est le défi le plus utile pour les occidentaux pour justifier leur présence militaire en Afrique. Il y a des pays, ou le climat ou la réalité du terrain fait que le terroriste ne prospère pas. Le terrain, le climat du Nord du Mali est favorable au terrorisme. Les bases opérationnelles avancées sont prompts dans leur intervention et les pools opérationnels d’intervention servent à accompagner les états africains. Le Mali, le Sénégal et l’Ethiopie sont les trois principaux pays bénéficiaires du fonds fiduciaire au développement. L’opération serval a stoppé net l’invasion djihadiste. Et pourtant, le Mali est-il redevenu stable comme avant 2012? Quelle paix et quelle stabilité recherchons-nous ? L’intervention d’une force étrangère quelle qu’elle soit, est-elle le meilleur remède aux problèmes du Mali?



Quoique l’on dise et quoique l’on fasse la réalité du Centre et du Nord du Mali est lamentablement alarmante et malheureusement pessimiste pour les citoyens lambda vivant au septentrion Malien. Malgré la présence d’une panoplie de forces nationales et étrangères le centre et le Nord n’ont jamais cessé d’être des zones de non loi, non droit. C’est la loi du plus fort, au risque d’entraîner un conflit ethnique, ou la guerre fratricide entre les communautés dans le Centre et le Nord du pays sans réaction efficace des FAMA et des forces étrangères.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le seul homme politique qui s’est opposé au déploiement d’une force étrangère sur notre sol est l’honorable Oumar Mariko. « Il n’appartient pas à une force armée d’un pays indépendant de venir sécuriser un autre pays indépendant ». Autrement dit tant que les maliennes et maliens envisagent la solution du moindre effort, cette situation de ni paix ni guerre a de beau jour devant elle. Cette clairvoyance de l’honorable Oumar Mariko a été soutenue récemment par Maitre Hassane Barry, lorsqu’il a affirmé au cours d’une conférence de presse que « la France n’est pas là pour la sécurité du Mali… ». La France en pleine mutation ayant des défis majeurs à relever pour sa survie se soucie peu de la sécurisation et de la paix au Mali. Ne soyons donc pas dupes. Cette France cherche ses intérêts au Mali. Les maliens doivent se remémorer d’une malheureuse célèbre phrase du Général De Gaulle lorsqu’il dit que « la France n’a pas d’ami, elle n’a que des intérêts ». Donc la France ne vise que ses intérêts au Mali et non les intérêts du Mali. Les maliens doivent s’unir comme un seul homme et avoir le courage de dénoncer cette présence qui n’a que trop durée et surtout que le sauveur est devenu le bourreau !

Seydou Diarra

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