La mauvaise nouvelle pour les consommateurs est tombée le samedi 12 janvier 2019, lors de la conférence de presse animée par le bureau de la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali dans la grande salle de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. Cette décision fait suite à l’attitude du gouvernement qui n’a pas respecté ses engagements depuis 2016 par rapport au prix de la baguette du pain à Kati et dans le district de Bamako. Cette rencontre avec les hommes de medias a été mise à profit par la fédération pour expliquer les circonstances qui ont poussé les promoteurs et autres acteurs à se regrouper pour mieux structurer le secteur en proie à un désordre indescriptible.
Dans un français simple et clair le secrétaire administratif de la FSBPM Ibrahim Yacouba Cisse n’est pas allé de main morte pour dénoncer la négligence coupable du gouvernement qui n’a pas respecté le protocole d’accord qu’il a lui-même signé en 2016 et qui fixe le prix du pain à 250F dans le district de Bamako et dans la ville de Kati pour un temps bien déterminé. « Il a été signé entre l’Etat, les boulangers et les pâtissiers, les consommateurs, les détaillants et les livreurs, courant 2016, un protocole d’accord pour le prix du pain pour Bamako et Kati qui fixe à 250f la baguette de 300 g et à 125f celle de 150 g pour le consommateur avec la promesse de redynamiser le cadre de la filière pour actualiser les prix . De 2016 à nos jours rien n’a été fait dans ce sens à notre connaissance, ce qui a motivé l’organisation de cette conférence de presse », a-t-il fait savoir les yeux rouges de colère. Prenant la parole, le secrétaire général de la FSBPM Ahmed Dembele a égrené les difficultés auxquelles les boulangers, les pâtissiers et les livreurs sont confrontés. Pour lui, il s’agit désormais de faire en sorte que la filière puisse nourrir son homme à savoir les promoteurs et les employés. La première difficulté à laquelle le secteur est confrontée reste le manque de ressources humaines pour cela la FSB PM sollicite le soutien de l’Etat pour la création d’écoles spécialisées pour la formation des pâtissiers et boulangers. S’agissant de la fédération proprement dite a souligné Ahmed Dembele, elle a été mise en place de façon démocratique avec l’aval de toutes les boulangeries et pâtisseries du Mali. Dés sa mise en place la fédération a sillonné toute l’étendue du territoire. Au cours de cette mission 6OO boulangeries ont été répertoriées dont 400 à Bamako et 200 à l’intérieur.