Le gouvernement SBM sort enfin de son silence pour se prononcer sur les pratiques de l’esclavage dans certaines zones du Mali. Dans un communiqué, il a condamné cette pratique et menacé de réprimer tout acte portant atteinte aux biens, à l’honneur, à la dignité et à la vie de la personne humaine.
L’esclavage, cette pratique d’un autre âge se passe encore dans notre pays, particulièrement dans la région de Kayes. Les victimes sont aussi très nombreuses.
Face à cette situation plus que grave, le gouvernement SBM sort de son silence, condamne les pratiques et entreprend des actions contre les auteurs. « Le Gouvernement de la République du Mali constate avec consternation et indignation la perpétration d’actes portant atteinte à l’honneur, à la dignité, aux biens et à l’intégrité physique des personnes dans certaines localités du pays », précise le communiqué. Pour l’exécutif malien, ces actes s’expliquent notamment par des velléités esclavagistes au nom d’une certaine culture dont se revendiquent les auteurs.
Pour Soumeylou Boubeye Maiga et les membres de son gouvernement, les auteurs de ces pratiques doivent savoir que « La personne humaine est sacrée et inviolable aux termes de l’article premier de la Constitution du 25 février 1992 ». Aussi, précise le gouvernement, le Mali a souscrit aux différents instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux visant à prévenir et à réprimer toutes pratiques attentatoires aux biens, à l’honneur, à la dignité et à la vie de la personne humaine. À l’en croire, les lois pénales prévoient et répriment toutes les formes d’atteintes aux biens et aux personnes, quels que soient leurs auteurs et les motivations qui sous-tendent leurs actes.
Selon le communiqué du gouvernement, ces pratiques contribuent
à détériorer la paix et la cohésion sociale. Aussi, promet-il d’assurer, dans le strict respect de la loi, la protection des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. « Aussi, entend-il réprimer avec la dernière rigueur tout acte portant atteinte aux biens, à l’honneur, à la dignité et à la vie de la personne humaine », a annoncé le gouvernement du Mali.
Des ministres sectoriels concernés ont été engagés pour examiner tous les cas de violations dénoncés et à y donner les suites appropriées.
Il est important de noter qu’avant le communiqué du gouvernement, un article titré : « Mali : l’esclavage fait rage à Kayes » a été publié sur le site Le JALON. Dans cet article, notre confrère Lassine Niangaly a raconté l’agression de Cheiknè Diarra à sang par une dizaine de jeunes dans le village de Bagamabougoussacko, commune de Madiagassacko dans le cercle de Diéma. La victime, selon le site web, a été agressée pour « avoir tenté de s’affranchir du joug de ss ‘’maitres’’ soninké ».