Les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont été reçus, ce mercredi 16 janvier 2019, à la primature. Cette initiative du Premier ministre avait pour objectif d’apaiser le climat social après les 72 heures de grèves observées par la Centrale syndicale, la semaine dernière. Il nous revient qu’au cours de cette audience, le gouvernement a reculé sur plusieurs points contenus dans le cahier de doléances de la centrale.
Suite à l’échec des premières négociations enclenchées entre le gouvernement et l’UNTM et la grève de 72 heures qui s’en est suivie, le Chef du gouvernement Soumeylou Boubèye MAÏGA a rencontré, ce mercredi, les représentants de l’UNTM à la primature.
À l’issue de cet entretien, les deux parties, qui n’ont pas souhaité faire un communiqué officiel, se sont donné un nouveau rendez-vous pour la semaine prochaine, selon nos informations. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette rencontre a permis aux deux parties de renouer avec le dialogue d’autant plus qu’elle a permis au gouvernement d’afficher sa bonne foi, et sa volonté d’accéder aux doléances des travailleurs.
D’après nos informations, cette rencontre, qui a regroupé les responsables de la centrale avec le PM, en absence de la médiation et du patronat, n’a pas permis aux deux parties d’échanger en profondeur sur les différends qui les opposent.
Toutefois, au regard des avancées enregistrées dans les discussions, il n’est pas exclu que la Centrale centre syndicale revienne à de meilleurs sentiments et sursoir à un autre mot d’ordre de grève, en tout cas, dans l’immédiat, selon nos sources.
En effet, la centrale (UNTM), à l’issue de la réunion de son bureau exécutif en date du 14 janvier 2019, à la Bourse de travail, avait réaffirmé son intention de déposer un autre préavis de grève d’une semaine sur la table du gouvernement si ses revendications ne sont pas satisfaites.
L’objectif de la rencontre d’hier était de trouver un dénouement heureux à la crise de confiance entre les deux parties et surtout maintenir le dialogue social. À travers cette rencontre, il s’agissait pour le gouvernement de tenter d’éviter une nouvelle paralysie des services publics. Surtout quand qu’on sait que c’est l’issue de cette rencontre qui devrait déterminer la future position de l’UNTM.
Au moment où nous mettons sous presse, la délégation de l’UNTM s’était retirée dans son QG pour faire la restitution de cette mission avant de prendre une décision. Les yeux sont désormais tournés vers la toute puissante centrale syndicale dont les autorités sont désormais conscientes du poids sur le front social.
Par Abdoulaye OUATTARA