L’année 2019, comparativement à celle écoulée où la perspective de la présidentielle a fait monter le mercure avant la lettre, débute sous de meilleurs auspices. Des signes avant-coureurs étaient perceptibles. La présence de Iba N’DIAYE représentant le Chef de file de l’Opposition et l’URD, à la cérémonie d’ouverture du Congrès de l’ASMA/CFP de SBM considéré comme ‘’le poing fermé’’ du président IBK, marquait un tournant majeur dans les relations tumultueuses entre le Pouvoir et l’Opposition. Les vitupérations, les invectives ont cédé le pas à un message plus rassembleur de Iba.
Cet élan a été conforté par le message de Soumi champion, à l’occasion de sa présentation des vœux aux militants et à la Nation où prend l’engagement d’inscrire désormais ses décisions et ses actions « uniquement dans l’intérêt du Mali, dans le sens de l’avenir de notre pays et du bien-être de nos concitoyens ».
Il faut en retour, de la part du Pouvoir, un gage d’ouverture. Comme l’a demandé Soumi, il faut que la main tendue du Président IBK soit ‘’ouverte, généreuse’’. Ce n’est pas demander les yeux de la tête à quelqu’un, si tant est qu’il y a une préoccupation commune et partagée du Mali. La réponse de la Majorité qui entend initier une rencontre, cette semaine, avec l’Opposition est à la hauteur de l’offre de dialogue qui lui a été faite.
Trop de temps perdu à se crêper les chignons, à se couper les cheveux en quatre. Le dialogue politique, aujourd’hui, n’est pas une des options, c’est l’option pour un Mali apaisé. Parce que l’épreuve de force a éprouvé les nerfs, avec comme seul vainqueur la satisfaction des egos. Il reste à déterminer la forme et le contenu du dialogue politique devenu un impératif.