« Proposer un mécanisme adapté et consensuel de distribution et de vente des intrants agricoles et faire des recommandations d’amélioration en prenant en compte les différentes propositions issues des concertations régionales » : tel était l’objectif de l’atelier national de synthèse des ateliers régionaux sur le Programme de subvention des intrants agricoles au Mali, tenu hier à la Direction des Finances et du Matériel du Ministère de l’Agriculture sous la présidence du ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé.
A l’issue des concertations régionales, les ateliers des régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou ont opté pour le nouveau mécanisme de distribution des intrants agricoles subventionnés. Seul l’Office du Niger a opté pour la caution technique (ancienne formule) compte tenu de l’organisation des zones de production. Les régions du Nord ont proposé le système électronique.
Selon le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, les résultats de cet atelier national permettront d’évaluer l’impact des 15% du budget national alloués au secteur agricole et de proposer une réorientation de la subvention des intrants agricoles.
« Aujourd’hui, le Mali dispose d’un réseau fortement étoffé de fournisseurs d’engrais et de semences avec deux grandes usines de production d’engrais minéraux et une dizaine de grossistes importateurs et plus de 2.000 agro dealers », a expliqué le ministre de l’Agriculture.
Pour une réorientation de la subvention, les acteurs proposent d’intégrer les semences hybrides de mil/sorgho, de riz et de fonio, de réserver 5% du budget de la subvention pour l’appui-conseil, d’intégrer les cultures de pomme de terre, pois sucré et échalote dans la subvention. Mais aussi de réorienter une partie de la subvention sur la recherche agricole et subventionner les exploitations agricoles familiales pour une durée de 5 ans.
Dans leur synthèse, les participants des ateliers régionaux ont recommandé d’adapter le manuel de procédure de gestion de la subvention des intrants agricoles au système de distribution électronique, d’accorder des indemnités aux agents d’encadrement, de fournir à temps les résultats des tests de contrôle de qualité des engrais et de poursuivre le test de distribution électronique, entre autres.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a rappelé que la mise en œuvre de l’Initiative Riz a permis d’atteindre des résultats importants dont l’accroissement de la production céréalière de 9,7% entre 2007 et 2017 en passant de près de 5 millions de tonnes en 2008-2009 à plus de 10 millions de tonnes pendant la campagne 2018-2019.
Il y a eu aussi l’accroissement des rendements du maïs de 1,97 t/ha à 2,73t/ha de 2008 à 2017 et du celui du riz de 2,10t/ha en 2010 à 3,33t/ha en 2017 et l’augmentation du taux d’utilisation des engrais et semences sélectionnées de 30%.