Contrôlé positif en marge du championnat d’Afrique au Maroc et suite à un traitement médical, Mohamed Diaby avait été privé des Jeux Olympiques «Londres 2012» (Royaume Uni) alors qu’il était une meilleure chance de médaille pour notre pays. Pis, il risquait deux ans de suspension conformément à la réglementation internationale en vigueur. L’Association Internationale de Boxe Amateur (AIBA, fondée en 1920) vient d’accorder des circonstances atténuantes au jeune boxeur malien.
Selon la défense de Mohamed Diaby, Me Carine Smadja (avocate au barreau de Paris, France), l’Aiba a confirmé la présence d’une substance interdite depuis janvier 2012, dans les analyses de Mohamed à savoir du «methylhexanamine», un décongestionnant nasal qui s’approche du «Vicks», lui aussi interdit. Par conséquent, la sanction applicable dans ce cas est de 2 ans de suspension, conformément à l’article 10.2 du règlement de l’Aiba.
Cependant, la Commission a pris acte du fait que, lors de son séjour au Mali entre le 21 mars 2012 et le 12 avril 2012, Mohamed Diaby a été victime d’une crise d’allergie appelée classiquement «Rhume des foins». Et il a cherché à prendre en urgence un rendez-vous avec le médecin de la Fédération malienne de boxe (FMB). Ce qui n’a pas été possible à cause du coup d’Etat du 22 mars 2012. L’avocate a produit une attestation pour appuyer sa requête. Ce n’est donc que le 25 mars 2012 que le jeune pugiliste a donc été reçu au service des urgences de l’hôpital du Point G à Bamako où un médecin lui a prescrit un décongestionnant nasal.
«Mohamed a bien informé le médecin de sa qualité de sportif de haut niveau et l’a donc mis en garde sur l’utilisation d’un médicament qui risquerait une réaction positive. Ce dernier a assuré à Mohamed que la prescription n’aurait aucun pouvoir dopant», a défendu Me Carine Smadja. C’est dire que Mohamed a suivi le traitement prescrit sans se douter que cette molécule pouvait entraîner un résultat positif en cas de contrôle anti-dopage et sans en avoir été averti.
Convaincu donc de la bonne foi du jeune talent, l’Aiba lui a accordé des circonstances atténuantes et a donc levé sa suspension provisoire. «La peine a pris fin lors de la décision de l’AIBA le 19 juin 2013 à Lausanne car le Tribunal Arbitral du Sport saisi s’est déclaré incompétent pour traiter ce cas. Par conséquent, Mohamed peut désormais se présenter à des compétitions nationales et internationales car sa réhabilitation auprès des organes officiels dépendant de l’AIBA a été actée», assure son avocate. Une très bonne nouvelle pour non seulement le jeune boxeur, mais aussi pour le Mali, qui mise beaucoup sur lui pour hisser très haut ses couleurs dans le gotha de la boxe africaine voire mondiale.