PolitiquePremières assises de la plateforme “Ensemble Pour Le Mali” (EPM) : La majorité présidentielle jette les bases de la discussion autour des futures réformes
Les premières assises de l’Alliance politique et électorale ” Ensemble pour le Mali ” organisées, le samedi 12 janvier, dans la salle de conférence du Centre de recherche en énergie solaire (CRES), ont jeté les bases du futur débat sur les différentes réformes que notre pays doit engager. La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’EPM, Dr Bokary Treta, en présence du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif et de plusieurs autres personnalités de notre pays.
Les assises étaient placées sous les thèmes : “Constitution du 25 février à l’épreuve de 27 ans de pratique démocratique”, “Présentation et point de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger”, “Regards croisés entre la Constitution du 25 février et l’accord pour la paix”.
Après les mots de bienvenue de la présidente de la Commission des réformes institutionnelles de l’EPM, Mme Touré Safiatou Traoré, le représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a déclaré que le thème : “Révision de la Constitution de 1992 à l’épreuve des 27 années de pratique démocratique” est opportun compte tenu de de l’actualité brulante au Mali, principalement caractérisée par le vaste chantier des réformes politiques, institutionnelles et électorales que le président IBK a annoncé depuis son investiture et dont la révision constitutionnelle représente la colonne vertébrale.
Certes, précise-t-il, le sujet de révision constitutionnelle continue à susciter légitimement de nombreuses interrogations, préoccupations et parfois passions. Toutefois, l’orateur dira qu’il est essentiel de se rappeler que les constitutions sont l’expression de la volonté des peuples à un moment donné précis de l’histoire. Avant de préciser que les constitutions organisent aussi bien le pouvoir que la consécration des droits et des libertés individuelles et collectives du citoyen. A ce titre, une constitution ne peut prétendre à l’éternité et une révision constitue toujours une opportunité pour un pays d’insuffler les nécessaires changements.
“Je n’oublie pas que d’autres ajustements sont devenus nécessaires suite à la crise sécuritaire et institutionnelle de 2012 qui a énormément fragilisé les Institutions de la 3ème République, sans oublier les engagements pris par l’Etat malien et contenus dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015. C’est donc aussi une question de nécessité pour la survie et la stabilité du régime démocratique au Mali”, a renchéri le chef de la Mission onusienne au Mali.
A sa suite, le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, a rappelé les différents conflits qui ont secoué notre sous-région ainsi que les différents modes de résolution de ceux-ci.