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La Garde nationale du Mali : une force discrète
Publié le samedi 19 janvier 2019  |  le clairon
Armée
© aBamako.com par Androuicha
Armée malienne vue de l`EMIA de Koulikoro
Koulikoro, le 29 juin 2018. Quelques images de l`armée malienne prises à Koulikoro à l`occasion de la sortie de la 39è promotion de l`Ecole Militaire Interarmes
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La devise de la Garde nationale du Mali (GNM), « Servir partout avec honneur, loyauté et discrétion », en est révélatrice.

La Garde nationale est une formation militaire placée sous l’autorité du Ministère chargé de la défense et des Anciens Combattants et mise à la disposition du Ministre chargé de la sécurité et de la protection Civile pour l’emploi. elle a été créée par la loi n°94-031 du 27 mai 1994. La GnM est la plus décentralisée, elle occupe toute l’étendue du territoire national. La Garde nationale participe à toutes les activités militaires et de sécurité publique. C’est une force de défense et de sécurité qui est en pleine montée de puissance. son état- major est basé à n’’tomikorobougou. C’est le site de la Compagnie territoriale des services (Cts) du temps colonial. La Garde nationale s’est adaptée à l’environnement sociopolitique. Origine, évolution L’on peut soutenir que la garde nationale est l’ancêtre de l’armée malienne. en 1894 elle était composée de détachement de gendarmes métropolitains ou corps indigènes de gendarmes à pied. Avec l’évolution elle a changé d’appellation au profit de Gardes cercles régionaux le 10 juin 1899 ; Gardes-cercles territoriaux le 21 octobre 1910 ; Gardes Goumiers en 1916. Les Gardes Goumiers étaient recrutés essentiellement en milieu nomade et avaient pour moyen de déplacement’’ le Méhan’ ’ou chameau. en 1960- 1971, l’appellation est Garde Autonome du Mali ; en 1971, Garde républicaine et Goum du Mali pour ensuite devenir à partir de 1994, Garde nationale du Mali. Organisation, caractéristiques et évolu- tion La Garde nationale est présente dans toutes les collectivités territoriales (régions, Cercles, Communes) ; poste avancés sur les lignes de frontière et dans les zones d’insécurité. elle se caractérise par la légèreté de ses structures et de son équipement ; la facilité de sa mise en œuvre par les autorités (militaires et administratives) ; sa connaissance du terrain et des facteurs humains, sa capacité de se renseigner, d’interception et de secours. L’esprit Garde est « soldat de la Loi, animé d’une même volonté ; ne pas démériter». L’organisation de la Garde nationale est édictée par le décret n°02-316/ p-rM du 4 juin 2002. Ainsi, Au niveau central, il y a : un etat-major Au niveau territorial : des etats-Majors de coordination de groupement ; des Groupements. Les groupements territoriaux implantés dans les régions du sud du pays sont chargés de: assurer la sécurité des institutions et des autorités administratives et politiques ; assurer la police générale des collectivités territoriales de leur ressort ; assurer la protection et le gardiennage des édifices publics ; participer à la surveillance des frontières ; participer au maintien d’ordre public ; participer à la défense opérationnelle du territoire ; collecter le renseignement au profit du commandement ; participer au service des prisons ; participer à la lutte contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier. Outre ces missions régaliennes, la garde nationale est également chargée de la sécurité de toutes les structures financières (établissements bancaires), l’accompagnent en cas de besoin des agents des impôts sur le terrain pour le recouvrement des impôts. Le Groupement de maintien de l’ordre est chargé de : participer au maintien et au rétablissement de l’ordre public ; participer à l’application des mesures de police administrative ; participer à la prévention des troubles de l’ordre publics ; participer à la lutte contre le terrorisme ; collecter le renseignement au profit du commandement. Aujourd’hui, ce groupement est parfaitement rompu aux techniques de maintien d’ordre. A travers lui, la Garde a réussi sa montée en puissance en conciliant maintien d’ordre et mission de défense. son personnel, grâce à sa maitrise et à son savoirfaire, évolue en parfaite symbiose avec les agents de la police nationale et de la gendarmerie dans le cadre de la sécurisation des grands évènements nationaux ou internationaux à Bamako et à l’intérieur du pays. Les groupements d’intervention de la Garde nationale sont implantés à Bamako, mais ont une compétence nationale. ils sont chargés de : appuyer toutes les unités de la Garde nationale et celles des autres armées et services en tant que de besoin ; intervenir sur les lignes de frontière sans délai en cas de nécessité ; rechercher et mettre hors d’état de nuire les bandes organisées ; déployer des éléments précurseurs au profit desforce armées; participer à la lutte contre le terrorisme ; rechercher et préciser les renseignements d’ordre opérationnel. Les groupements régionaux, implantés dans les régions du nord du pays, sont est chargés de : assurer la sécurité des institutions et des autorités administratives et politiques ; assurer la police générale des collectivités territoriales de leur ressort ; assurer la protection et gardiennage des édifices publics ; participer à la surveillance des frontières ; participer au maintien de l’ordre public ; participe à la défense opérationnelle du territoire ; collecter le renseignement au profit du commandement ; participer au service des prisons ; participer à la lutte contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier. Les unités méharistes constituent l’ossature de ces groupements. Au nombre de six, elles sont implantées à Léré, Ménaka, Abeibara, Gossi, inakounder et inabog. en postes avancés, ces unités mènent des patrouilles d’intervention rapide terrestre [pirAte]. Cette articulation permet aux unités méharistes d’obtenir leur plein rendement avec la combinaison des actions des éléments chargés d’aller chercher des renseignements au plus loin le long des frontières et celle des pirAte qui sont maintenues en dispositif opérationnel prêt à intervenir au profit des premiers. La GnM dispose aussi de groupements spéciaux de sécurité. Couleurs et caractéristiques Autre fois reconnaissable à son béret rouge (ché- chia) et à son sac pour la collecte de fonds, aujourd’- hui la Garde nationale laisse le rouge au profit du béret marron. elle a participé à toutes les opérations, les rébellions de 1963, 1990, 2005, 2011 ; les conflits frontaliers (1974 et 1985). La légende raconte que tous les départs en guerre se prenaient au camp des Gardes à n’tomikorobougou. Profonde mutation selon l’actuel chef d’etat-Major de la Garde nationale, le Général Ouahoun Koné, c’est en 1987- 1989 que la Garde, à travers l’effort remarquable de son CeM de l’époque, le Général de Brigade Amara danfaga, que ce corps a commencé le recrutement des intellectuels pour son propre compte afin de lui donner un sang neuf et de lui permettre d’assurer son commandement en autonomie de cadres. Jadis sous tutelle des cadres des autres armées et services, la Garde a connu un tournant important dans le cadre de son évolution à travers la nomination en 1982 de deux officiers de ses officiers d’origine. il s’agit nommément des capitaines Bakary traoré et toutou diallo. pour le General de brigade Ouahoun Koné, la présence des personnels de la Garde au niveau des banques s’explique par la signature d’une convention entre les professionnels des banques et le Ministère de sécurité et de la protection Civile. Confiant en l’avenir de son corps, le CeM/GnM projette de discuter avec les anciens afin de convenir d’une date formelle et officielle à consacrer à dédier à la Garde nationale du Mali. 2eme cl Oumou Diakité

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