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Mali: les terroristes toujours actifs dans le nord du pays
Publié le mardi 22 janvier 2019  |  RFI
Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali
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Alors que la tension s’est portée ces derniers temps sur les régions du centre du Mali, du Liptako Gourma, et au-delà au Burkina Faso, l’attentat de dimanche à Aguelhok est venu rappeler que les groupes armés terroristes y sont toujours actifs, en dépit des coups qui leur sont régulièrement portés par la force Barkhane. L’attaque du camp de la Minusma dans cette localité située entre Kidal et Tessalit, souligne aussi le bon niveau de préparation de certaines cellules terroristes, en mesure de varier leur mode d’action pour conduire des attaques coordonnées meurtrières.

Ce n’est pas la première fois que le contingent tchadien est visé dans le nord du Mali. Régulièrement, lors de déplacements, les éléments de la Minusma sont confrontés à la menace des mines et des engins artisanaux. En juin 2014, ce même camp avait essuyé une attaque dite « complexe » avec l’utilisation d’un véhicule piégé (VBIED), un véhicule-suicide qui avait tenté de forcer l’entrée du camp. Par la suite, le contingent a fait aussi l’objet de tirs indirects, tirs de roquettes ou de mortiers, à la précision « variable ».

Ce dimanche, on a semble-t-il assisté à une tentative visant à submerger les défenses de la base. Les terroristes ont attaqué à bord de pick-up et de motos, ils ont frappé avant de se retirer dans différentes directions. « Ça rassemble à la technique du rezzou », note un militaire français. Un mode d’action qui s’apparente aussi à la technique « Hit-and-run » (frapper et courir), employée avec un certain succès par l’Organisation de l’Etat islamique (ISIS) au Moyen-Orient surtout au début du conflit syrien. Comme le souligne l’ONU, les soldats de la Minusma ont réussi à tenir et ont répliqué de manière « robuste », selon le terme de leur communiqué. Selon RFI, trois assaillants ont été tués et un capturé. Si le bilan est lourd côté tchadien, le camp d’Aguelhok n’est pas tombé.

Les terroristes changent-ils de tactique ?

Le 14 avril 2018, à Tombouctou, les groupes armés avaient tenté de « passer en force ». Après une tentative de diversion et des tirs de mortiers, trois véhicules bourrés d’explosifs, et soigneusement maquillés aux couleurs de l’ONU et des Fama (Forces armées maliennes) avaient été employés ainsi que plusieurs kamikazes.

La tactique était d’utiliser des moyens lourds (plusieurs centaines de kilos d’explosifs) pour effectuer une brèche dans les fortifications du camp afin d’y laisser pénétrer des kamikazes. Les combats et la fouille qui s’en est suivi avaient duré de longues heures. « L’attaque de Tombouctou aussi spectaculaire soit-elle, »peut être considérée comme un échec », note-t-on à Paris.

Si l’entrée de la base avait été dévastée par l’explosion d’un véhicule-suicide, l’arrivée rapide de renforts avait permis de stopper l’avancée des jihadistes. Même si le nombre exact de terroristes impliqués dans cette action n’a pas été établi précisément, une quinzaine d’assaillants avaient été tués, ce qui représente déjà un groupe important. Dans les rangs des forces internationales, sept soldats français (dont le camp jouxte la base de l’ONU) avaient été blessés et un casque bleu burkinabé tué.
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