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Bras de fer gouvernement-enseignants : le silence coupable des parents d’élèves et de l’AEEM
Publié le mardi 22 janvier 2019  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles
A l`occasion de la rentrée scolaire 2017-2018, des autorités de Daoudabougou se sont rendues dans certaines écoles pour constater la rentrée.
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Malgré une série de grèves déclenchées par le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre pour non satisfaction de leurs doléances, la Fédération des associations des parents d’élèves n’a posé aucun acte allant dans le sens de l’apaisement du climat social entre le gouvernement et les enseignants.

Au moment où les élèves des établissements publics sont dans la rue, l’AEEM cautionne aussi que leurs camarades des écoles privées suivent les cours.
Depuis plusieurs semaines, le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre et le gouvernement ne trouvent pas un terrain d’entente sur les points de revendication des premiers. Du coup, les élèves des établissements publics se retrouvent dans la rue, tandis que les élèves des établissements privés suivent tranquillement leurs cours comme si de rien n’était.

Depuis hier, lundi, les enseignants ont déclenché une nouvelle de dix jours, soit deux semaines allant du lundi 21 au vendredi 25 janvier 2019 et du lundi 28 janvier 2019 au vendredi 1er février 2019 inclus avec rétention des notes.

Le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 demande l’octroi d’une prime de documentation et d’une prime de logement. L’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en conseil des ministres est également réclamée. Auxquels, il faut ajouter : l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat, l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe…

Malheureusement, depuis le début de ces mouvements de grèves du Collectif, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves reste muette. Aucune initiative, aucune action de médiation entre les syndicats et le gouvernement pour éviter les grèves à répétition.

Au Mali, on a habitude de voir les parents d’élèves actifs intervenir à chaque fois qu’il y a un problème entre le gouvernement et les syndicats des enseignants. Ils interviennent directement ou indirectement à travers les chefs coutumiers et religieux pour trouver une solution à l’amiable. Le dialogue a toujours prévalu dans ce pays entre les partenaires de l’éducation. Mais depuis le début des grèves des enseignants, cette année, les parents d’élèves observent un silence radio. Du coup, ils se retrouvent complices de ce blocage qui risque de coûter cher aux élèves du public. Les premier et deuxième trimestres sont d’ores et déjà perturbés.

D’autre part, la position de l’Association des élèves et étudiants du Mali est aussi incompréhensible qu’inquiétante. Au moment où les élèves des établissements publics sont sevrés des cours, l’AEEM cautionne que leurs camardes des écoles privées poursuivent les cours.

Pourtant, chaque fois que l’AEEM entre dans la danse pour soutenir les enseignants et empêcher les élèves des écoles privées d’aller à l’école, le gouvernement réagit. Il a fallu le réveil de l’AEEM l’année passée pour voir le gouvernement accorder un statut particulier aux enseignants.

Cependant, ces deux entités à savoir, les parents d’élèves et l’AEEM devraient pleinement jouer leur rôle pour accélérer une sortie de crise. Sinon dans cette condition, on tend vers une année blanche. Décidément, les parents d’élèves semblent ne plus se soucier de l’éducation de leurs enfants disons de celui des pauvres qui sont orientés dans les établissements publics.

Y. Doumbia
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