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Bataille judiciaire pour le contrôle d’une forêt sans la commune de Sido : Le Maire et ses complices déboutés par la Cour suprême
Publié le mardi 22 janvier 2019  |  La Preuve
Prestation
© aBamako.com par A S
Prestation de serment à la Cour suprême
Bamako, le 20 octobre 2017 L’audience solennelle de leur installation et la prestation de serment a été présidée par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita,
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Dans la bataille judiciaire qui l’opposait à son voisin, Konoko (un village connu sous le nom de Bougoubala), devant la Cour suprême au sujet du contrôle d’une forêt située sur le territoire de ce village suivant la délimitation territoriale effectuée par le colon, le village de Sakoro, soutenu par le Maire de Sido, a encore joué et perdu. Dans son arrêt n°347 du 12 novembre 2018, la Cour suprême a en effet suivi le Tribunal de Bougouni et la Cour d’appel de Bamako en rejetant le pourvoi en cassation contre l’arrêt n°130 du 5 mai 2017 de la Chambre des référés de la Cour d’appel.

L’arrêt de rejet de la Cour suprême, rendu le 12 novembre 2018, met ainsi définitivement fin au feuilleton judiciaire qui défraie la chorionique dans la commune de Sido (cercle Bougouni) depuis 1956.

Les faits

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Depuis le temps des colons,le village deSakoropourrit la vie à son voisin, Konoko, dans le but de réaliser son vil dessein de le déposséder de sa forêt, la seule ressource forestière digne de ce nom dans la commune de Sido. Pour arriver à leurs fins diaboliques, après avoir détruit leur propre écosystème à travers des coupes abusives des arbres, les villageois de Sakoro alignent, depuis 1956, provocations et harcèlements judiciaires contre le village voisin, Konoko.

Selon nos sources, le premier jugement a été rendu en 1956. Et c’est le village de Konoko qui a eu gain de cause auprès des juges coloniaux qui ont, pour l’occasion, clairement édifié les deux parties sur la délimitation du territoire dans un document archivé. Mais, c’était sans compter sur la mauvaise foi des villageois de Sakoro qui ont toujours affiché leur désir malsain et va-t-en guerre de déposséder Konoko de sa forêt.

En effet, le péché de Konoko est d’avoir jusque-là su protéger sa forêt contre les prédateurs forestiers.

Selon nos sources, la forêt de Konoko est actuellement la seule dans la commune de Sido, capable de satisfaire les thérapeutes traditionnels qui viennent régulièrement y faire des cueillettes de plantes. D’où toute la convoitise de cette forêt par Sakoro, dont les habitants sont majoritairement considérés comme étant des grands producteurs de charbon de chauffage.

Ainsi, fidèles à leur projet de s’emparer de cette forêt, les villageois de Sakoro ont été galvanisés dans leur rêve à la suite de l’élection d’un des leurs, en 2016, à la tête de la mairie de la commune de Sido, dont les deux villages relèvent. Il s’agit du maire Kalilou Samaké qui aurait promis aux villageois de Sakoro d’user de tous ses moyens et de son poids pour déposséder Konoko de sa forêt lors de la campagne communale de 2016. Ce, en contrepartie du soutien politique de son village.

Mais, c’était sans compter avec le sérieux des juges maliens. En effet, du Tribunal de Bougouni à la Cour suprême en passant la Cour d’appel de Bamako, les villageois de Sakoro ont été déboutés à toutes les étapes judiciaires.

Pour preuve, la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation formulé contre l’arrêt n°130 du 5 mai 2017 de la Chambre des référés de la Cour d’appel de Bamako qui avait reconnu la paternité du village de Konoko sur la forêt.

Toutefois, il urge que le gouvernement prenne des dispositions pour que la situation ne dégénère pas dans cette commune où il y a eu mort d’homme dans des conditions non encore élucidées.

Il faut noter qu’en dépit des jugements de la justice coloniale, la tension persiste entre les différents villages de ladite commune.

Nanpaga KONE

La Preuve du lundi 21 janvier 2019

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