Le président de la Fédération nationale des associations pour la décentralisation et le développement des collectivités territoriales (Fnad-Ct), Hamane Touré dit Serpent, a convié à un meeting les femmes de son organisation, de la Cafo, des regroupements des femmes musulmanes et chrétiennes du Mali, des regroupements des femmes leaders et des associations féminines de l’intérieur et du District de Bamako. C’était le samedi 19 janvier à Lafiabougou (terrain Chaba).
Il s’agissait pour la Fédération nationale des associations pour la décentralisation et le développement des collectivités territoriales (Fnad-Ct), à travers ce meeting, d’impliquer les femmes du Mali dans la recherche de la stabilité, de la paix, de la sécurité au Mali et de soutenir les forces armées et de sécurité.
Selon Hamane Touré dit Serpent, le constat est qu’aujourd’hui, les femmes ne parlent plus alors que ce sont leurs enfants et leurs maris qui meurent à cause de la crise. Pour briser le silence des femmes, dit-il, la Fédération nationale des associations pour la décentralisation et le développement des collectivités territoriales (Fnad-Ct) s’engage à les impliquer dans la gestion du problème du pays.
«Nous pensons qu’il est temps maintenant qu’on arrête les querelles politiciennes pour amener la paix et la sérénité dans le Mali. Pour ce faire, c’est seules les femmes qui peuvent jouer ce rôle de réconciliation et de la cohésion sociale entre les politiques. À partir de ce meeting, si le pays n’est pas calme, j’aurais peur. On ne peut pas avoir la paix tant qu’on ne se donne pas la main. Le président de la République a tendu la main à tous les fils du pays et il est grand temps que nous prenions cette main tendue pour qu’on avance.
Nous demandons à l’opposition et à Soumaïla Cissé de prendre la main tendue du président de la République. Nous demandons également au président de la République de laisser l’opposition jouer son rôle. Nous allons organiser très prochainement au stade du 26 mars un grand meeting, pour obliger publiquement les deux parties, à savoir IBK et Soumaïla Cissé, pour qu’ils se donnent la main devant de tous les Maliens», a déclaré Hamane Touré.
Par ailleurs, il a expliqué qu’à partir de cet instant, les femmes du Mali vont s’engager à soutenir l’armée malienne pour qu’elle ait son autonomie. «Nous n’allons plus accepter à partir de ce meeting que notre armée ne récupère pas l’ensemble du territoire national. Nous disons oui à la collaboration avec la France, mais nous voulons l’autonomie de notre armée aussi», a martelé M. Touré.
«Nous avons été appelées aujourd’hui par Hamane Touré pour que nous puissions nous impliquer dans la gestion du pays et soutenir l’armée nationale dans la sécurisation du pays. Les femmes du Mali doivent s’unir et s’impliquer à partir de cet instant dans la recherche de la paix, de la stabilité et de la sécurité au Mali. Nous voulons la paix. Personne ne viendra construire ce pays à la place des Maliens», a fait savoir Coulibaly Mariam Sissoko, membre de la Fédération nationale des associations pour la décentralisation et le développement des collectivités territoriales (Fnad-Ct).
La vice-présidente de la Fédération, Camara Mariama Camara, a souligné qu’à travers ce meeting, les femmes du Mali veulent montrer leur mécontentement face à la crise du Nord et à la crise entre les politiques. «Nous voulons que la majorité et l’opposition s’entendent pour faire avancer le pays. Nous allons organiser un grand meeting au stade du 26 mars pour réunir IBK et Soumaïla Cissé pour qu’ils se donnent la main. Car, sans l’union de ces deux personnes, il n’y aura pas la paix. Le Mali a trop souffert à cause de la division de ses fils», a-t-elle déclaré.