Pendant un exercice militaire pour préparer le défilé de l’armée pendant la fête de l’armée, le 20 janvier, un hélicoptère de l’armée de l’air malienne s’est crashé sur la place d’armes de Kati. Pas de mort, mais les deux membres de l’équipage sont blessés et évacués pour des soins.
« Au cours d’un vol d’entraînement, un hélicoptère Z9 de l’armée de l’air a fait un atterrissage accidentel ce jour 19 janvier 2019 sur la place d’armes de Kati », annonce la Dirpa, le service de la communication des armées. La piste d’une erreur humaine est privilégiée par les enquêteurs. « Visiblement il n’y avait pas problème technique. L’avion descendait normalement au point indiqué, mais on constate qu’à la dernière minute, le pilote a essayé de faire des manœuvres puis qu’il y a eu une erreur d’appréciation du terrain », analyse un spécialiste. Qui ajoute « une chose est sûre, le mode d’atterrissage que le pilote a utilisé n’est pas le bon, car, sur ce genre de terrain, l’hélicoptère doit atterrir de manière fixe, ce qui n’était pas le cas ».
Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les causes du crash de cet hélicoptère de marque chinoise Z9, que le Mali a acheté il y a quelques années.
Cet hélicoptère de combat était sur le théâtre des opérations dans le centre du Mali jusqu’en 2017, avant d’être arrêté à cause de problèmes techniques et de maintenance. En 2018, le Mali a renvoyé l’avion en Chine pour une maintenance générale mais aussi pour procéder à des modifications, car l’armée de l’air voulait utiliser cet aéronef plutôt comme hélicoptère de transport. Les membres de l’équipage, c’est-à-dire les pilotes et techniciens de ce Z9, étaient aussi en Chine pour suivre une formation avant de retourner au Mali. Le premier vol d’essai a eu lieu le 14 janvier dernier. Aucun problème n’a été détecté.
Au Mali, le dernier accident d’un hélicoptère de l’armée de l’air malienne remonte à 2013. Cinq militaires maliens avaient été tués le 12 avril 2013 dans l’accident d’un hélicoptère de l’armée malienne dans le centre du Mali, à la suite d’une « défaillance technique ».