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La Slovaquie nie toute participation dans l’enlèvement d’un ex-agent au Mali
Publié le mercredi 23 janvier 2019  |  AFP
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© aBamako.com par Momo
Monument de la Paix (Bamako)
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Bratislava, - La Slovaquie a déclaré mercredi n'avoir joué aucun rôle dans l'enlèvement au Mali d'un ex agent secret slovaque dont elle a plusieurs fois demandé l'extradition pour son implication présumée dans le kidnapping en 1995 du fils du président de l'époque.

L'ancien agent des services spéciaux slovaques (SIS) Lubos Kosik a été enlevé à son domicile à Bamako le 15 janvier, a appris mardi l'AFP auprès de son avocat malien et d'un comité de soutien.

Il est soupçonné dans son pays d'être impliqué dans l'enlèvement en 1995, jamais élucidé, du fils du président de l'époque Michal Kovac retrouvé menotté et les yeux bandés dans sa voiture près d'un commissariat de police de la ville autrichienne de Hainburg, à 15 kilomètres de Bratislava.

"Non, nous n'avons pas participé à l'enlèvement de M. Kosik", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères Boris Gandel.

Les services SIS ont déclaré agir "en accord avec la loi". "Nous excluons de façon catégorique toute procédure ou action illégale liée à cette affaire", disent-ils dans un communiqué.

Des soupçons sur l'éventuel rôle joué dans l'enlèvement de 1995 par Vladimir Meciar, le Premier ministre slovaque de l'époque et principal adversaire de Michal Kovac, ont persisté pendant des années à Bratislava. Un tribunal autrichien avait considéré en 1995 que le SIS était probablement à l'origine de l'enlèvement.

L'enquête sur cette affaire avait été classée en 1998 par le gouvernement
de M. Meciar, qui nie toute implication de sa part ou de ses services de
renseignements.
Mais en avril 2017, le Parlement slovaque a abrogé l'amnistie ordonnée par
M. Meciar qui avait annulé notamment les poursuites judiciaires des auteurs de
l'enlèvement, ouvrant la voie à la réouverture de l'enquête.
Depuis la réouverture de l'enquête la Slovaquie a demandé, en vain, au Mali
l'extradition de cet officier.
"Des demandes d'extradition ont été envoyées au Mali parce que M. Kosik
avait été condamné à une peine d'emprisonnement totale de 14 ans pour
contrefaçon de titres et un mandat d'arrêt international a été émis par la
Slovaquie pour la participation à l'enlèvement de Michal Kovac Jr. à
l'étranger", a déclaré mercredi à l'AFP un porte-parole du ministère de la
Justice Denisa Gersi.
Interrogé par le quotidien slovaque SME en 2018, M. Kosik avait déclaré
depuis le Mali vouloir témoigner dans cette affaire.
juh-bo/dp
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